Un attentat à la voiture piégée fait 16 blessés dans l’ouest de la Turquie

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Seize personnes, pour la plupart des policiers et des militaires, ont été blessées par l'explosion d'une voiture piégée visant les forces de sécurité jeudi à Izmir, dans l'ouest de la Turquie, ont affirmé les autorités.


La police n’a pas fait de déclaration sur les instigateurs possibles de l’attentat, mais un ministre a émis l’hypothèse d’une implication des rebelles kurdes luttant pour l’indépendance du sud-est anatolien à la population en majorité kurde.
La voiture, garée au bord d’une route, a explosé vers 07H45 (04H45 GMT) au passage d’une voiture de l’armée et d’un bus de la police, ont affirmé les services du gouverneur d’Izmir. „L’explosion s’est produite dans une voiture vide stationnée sur les lieux de la déflagration. Nous pensons que celle-ci a été provoquée par des explosifs déclenchés à distance“, a déclaré le gouverneur d’Izmir Cahit Kiraç, cité par l’agence de presse Anatolie. Un porte-parole du gouverneur a déclaré que l’explosion avait blessé sept policiers, trois soldats dont un colonel et six civils. „Un des soldats blessés est dans une situation critique et est en train d’être opéré“, a déclaré cette source, parlant sous le couvert de l’anonymat. Une fumée noire s’échappait de la carcasse d’une voiture carbonisée, devant un minibus de la police, alors que les forces de l’ordre installaient un cordon de sécurité autour de la scène, selon des images diffusées par la télévision NTV.
Les vitres des bâtiments alentour ont été soufflées par la déflagration, décrite par les résidents comme puissante. Le ministre des Transports Binali Yildirim a suggéré que l’explosion était l’oeuvre de „l’organisation terroriste“, un terme habituellement employé pour désigner les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté Anatolie.
L’agence a cité M. Yildirim affirmant que les rebelles s’étaient lancés dans une campagne d’attentats à la bombe visant les centres urbains depuis que les opérations militaires les empêchaient d’agir dans le sud-est anatolien. Une importante communauté kurde vit à Izmir, le principal port turc sur la mer Egée, et la ville a dans le passé été la cible d’attaques de séparatistes kurdes.
En octobre, deux bombes ont explosé à quelques heures d’intervalle dans une zone commerciale de la ville, tuant une personne et en blessant sept. La police avait imputé l’attentat au PKK. Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne, se bat depuis 1984. Le conflit a fait plus de 37.000 morts.
Les média ont récemment rapporté que les rebelles s’apprêtaient à lancer une campagne d’attentats en riposte aux bombardements menés par l’aviation turque contre leurs camps dans le nord de l’Irak. L’attentat d’Izmir intervient deux jours après l’explosion d’une bombe à Mersin (sud). Le poseur de bombe supposé, poursuivi par la police, a déclenché la bombe, se tuant et blessant 12 policiers.