UE: statut de candidat \“possible\“ pour la Serbie en 2009

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Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a jugé \"possible\" mercredi que la Serbie obtienne le statut de candidat à l'entrée dans l'Union européenne (UE) en 2009 si toutes les conditions pour y parvenir sont remplies d'ici là.

 „Je pense que si tout se passe comme prévu, si toutes les conditions sont remplies, il sera possible d’accorder le statut de candidat à la Serbie l’an prochain“, a souligné M. Barroso lors d’un point de presse à Bruxelles à l’issue d’une entrevue avec le président serbe, Boris Tadic. „Mais il ne s’agit pas d’un engagement, cela dépend de la Serbie“ qui doit en particulier prouver qu’elle „coopère pleinement“ avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et accélérer la mise en place des réformes au plan domestique, a ajouté le président de la Commission. „Nous avons un travail difficile à accomplir, des obstacles doivent encore être levés mais avec la volonté du peuple serbe, ce rêve d’avoir un jour la Serbie membre de l’UE peut devenir réalité“, a dit M. Barroso. Après la capture en juillet de Radovan Karadzic, l’ex-chef politique des Serbes de Bosnie, inculpé de génocide en 1995, l’UE attend l’arrestation de leur ancien chef militaire, Ratko Mladic. Ce dernier, inculpé de génocide en même temps que Karadzic, est réputé beaucoup plus insaisissable. Les pays de l’UE ont fait de „la pleine coopération“ de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie une condition pour avancer dans le rapprochement avec la Serbie. M. Tadic, venu à Bruxelles à la tête d’une très importante délégation, a assuré pour sa part que son pays allait „continuer à coopérer pleinement“ avec le TPI. „Nous faisons tout notre possible pour trouver Mladic“, a-t-il dit, promettant que s’il était arrêté il serait „transféré au tribunal“ de La Haye. „Nous allons remplir nos promesses“, a-t-il ajouté, se disant persuadé qu’il est possible „d’accélérer“ le processus de rapprochement entre Belgrade et l’UE.
En attendant, plusieurs pays européens, à commencer par les Pays-Bas, pays d’accueil du TPI, rechignent toujours à entériner la première étape vers une adhésion de ce pays à l’UE, à savoir l’accord d’association et de stabilisation que l’UE a signé avec Belgrade en avril. M. Barroso a réaffirmé le souhait de la Commission européenne de „reconnaître“ l’avancée constituée par l’arrestation de M. Karadzic en dégelant une partie de ce texte, un accord „intérimaire“ consistant essentiellement en un accord de libre-échange. Mais le dernier mot revient aux pays membres de l’UE.