UE: Bruxelles demande à neuf pays de revenir sous 3% de déficit d’ici 2013

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La Commission européenne a demandé mercredi à neuf pays, dont la France, l'Allemagne et l'Espagne, de ramener d'ici 2013 leur déficit public sous la limite autorisée dans l'Union européenne de 3% du Produit intérieur brut.

C’est le cas également pour les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.

Le gendarme budgétaire européen a donné en revanche jusqu’à 2012 à l’Italie et à la Belgique pour revenir dans les clous, jusqu’à 2014 pour l’Irlande et même avril 2015 pour le Royaume-Uni. „Je suis convaincu que les délais proposés aujourd’hui sont appropriés et réalistes“, a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia. La France et la Belgique contestent cependant déjà les objectifs fixés par la Commission pour leurs pays, car ils leur semblent peu „réalistes“. Ces deux pays tablent sur un retour dans les clous un an plus tard que fixé par la Commission, en 2014 pour la France et 2013 pour la Belgique. La Commission a décidé par ailleurs d’enclencher la phase suivante de la procédure pour déficit excessif concernant la Grèce, progressant ainsi vers la possibilité de sanctions. Elle a considéré que dans ce pays, „aucune action suivie d’effets n’a été engagée“ pour réduire les déficits, et lui donnera début 2010 un nouveau délai pour revenir dans les clous. La Commission européenne examinait mercredi la situation pour deux groupes de pays. Pour cinq d’entre eux, pour lesquels elle avait déjà fait des recommandations au printemps –France, Espagne, Irlande, Royaume-Uni et Grèce–, elle analysait s’ils avaient pris des mesures efficaces pour corriger le tir. Elle leur a accordé un délai supplémentaire d’un an, sauf pour la Grèce, estimant qu’ils avaient mené „une action suivie d’effets“, à des degrés divers, pour réduire leurs déficits, et que par ailleurs, la situation économique s’était dégradée plus qu’attendu. Pour les neuf autres pays, pour lesquels elle avait enclenché en octobre la première étape de procédures pour déficits excessifs, la Commission a fixé pour la première fois des dates butoirs. Parmi les grands pays de la zone euro, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont fait part de leur accord avec les délais fixés par la Commission, contrairement à la France. Interrogé sur la capacité du nouveau gouvernement allemand à tenir ses objectifs budgétaires, alors qu’il a annoncé d’importantes baisses d’impôts, M. Almunia s’est dit „confiant“ dans le fait que le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, „trouverait le moyen de combiner le programme de la coalition (entre les conservateurs et le parti libéral FDP) et l’engagement en faveur de la discipline budgétaire“. Il a indiqué que M. Schaüble lui avait donné „un engagement ferme de respecter le Pacte de stabilité, de se conformer en particulier avec la recommandation“ de la Commission, et que cela lui avait semblé „extrêmement crédible“.