Turquie: 12 policiers blessés dans un possible attentat suicide

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Douze policiers ont été blessés dans l'explosion d'une voiture, vraisemblablement déclenchée par un kamikaze qui a trouvé la mort mardi près de Mersin, dans le sud de la Turquie, ont rapporté des responsables locaux et des médias.

„Nous envisageons la possibilité d’un attentat suicide“, a déclaré à l’agence de presse Anatolie le gouverneur de Mersin, Huseyin Aksoy. Selon lui, une personne se trouvait dans le véhicule qui a explosé alors que les policiers tentaient de l’arrêter dans la banlieue de la ville. Douze policiers ont été blessés, dont deux grièvement, a rapporté Anatolie, précisant que les enquêteurs n’avaient pas encore identifié l’auteur de l’attentat.
La voiture était poursuivie par les forces de l’ordre, prévenues qu’un attentat-suicide se préparait dans la ville, selon Anatolie. Le véhicule ne s’est pas arrêté malgré les avertissements répétés de la police et a explosé sur une route à l’extérieur de la ville, a ajouté l’agence. La chaîne de télévision CNN Turquie avait auparavant affirmé que deux personnes se trouvaient à bord du véhicule. Mersin est une des principaux ports des côtes méditerranéennes de la Turquie. La ville, dont une part importante de la population est originaire du sud-est du pays majoritairement kurde, a été le théâtre de violentes manifestations pro-kurdes dans le passé. Des médias turcs ont récemment affirmé que des kamikazes kurdes s’étaient infiltrés dans le pays en provenance de camps en Irak voisin, afin d’y perpétrer des attentats en représailles à la répression croissante de l’armée turque à l’encontre des séparatistes kurdes. L’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises, depuis le mois de décembre, des positions de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) dans le nord de l’Irak. Le 27 juillet, des attentats survenus dans un quartier populaire d’Istanbul avaient fait 17 morts, dont 5 enfants, et plus de 150 blessés. Les autorités turques ont imputé la responsabilité de l’attentat, qui n’a pas été revendiqué, aux séparatistes kurdes. Des groupes islamistes et d’extrême gauche sont également actifs à Istanbul. En novembre 2003, les explosions de quatre camions piégés à Istanbul avaient tué quelque 60 personnes et causé d’importants dégâts. Les attaques avaient été imputées à une cellule turque du réseau d’Al-Qaïda.