Suicide d’un ancien salarié de Kléber Toul muté en Alsace

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Un ancien salarié de Kléber Toul, qui n'a pas supporté la séparation d'avec sa famille après une mutation en Alsace, s'est suicidé la semaine dernière, a-t-on appris vendredi de source syndicale.

 Après la fermeture des portes de l’usine de Michelin à Toul (Meurthe-et-Moselle) en décembre, le salarié était passé par les ateliers de transition professionnelle, puis il avait travaillé au Luxembourg, avant d’être muté à Colmar, a dit le représentant CGT de Kléber Guy Pernin. „Mais l’éloignement de sa famille n’était plus supportable“, a expliqué le responsable CGT. Selon la direction de Michelin, le geste n’est pas dû à la mutation et „a été motivé par des raisons personnelles et non professionnelles“. Moins des deux tiers des 826 salariés de l’usine Kléber de Toul bénéficiant d’un congé de reclassement ont retrouvé un emploi, révèle un rapport de la commission de suivi des ateliers de transition professionnelle de l’entreprise communiqué à l’AFP. Parmi les anciens employés de Kléber, 125 ont bénéficié d’une mobilité interne. Mais sur les 366 toujours en en phase de congé de reclassement, seuls 160 ont retrouvé un emploi, dont 50 seulement en CDI. „Les salariés ont été divisés en cinq groupes : les trois derniers groupes ne sont toujours pas sortis du dispositif, c’est donc logique que des solutions n’aient pas encore été trouvées“, tempère Marc Roosens, directeur des ateliers de transition professionnelle à Toul. „Pour les groupes 1 et 2, on a trouvé des solutions dans 95% des cas“, rappelle-t-il. Le syndicaliste Guy Pernin critique toutefois le dispositif : „Il n’y a pas eu assez de moyens pour que les gens se forment: on nous a par exemple proposé des +modules découverte+ de deux jours, ça paraît insuffisant“. Le plan de reclassement de Kléber doit se terminer fin février 2010. Lors de la fermeture de l’usine, l’an dernier, Michelin s’était engagé à créer 900 emplois d’ici 2012 dans le secteur de Toul, en échange des 826 emplois détruits. Le groupe devait également consacrer 140 millions d’euros à la restructuration de l’usine de Toul comprenant, entre autres, le financement du volet social du projet et les coûts de réindustrialisation du site et de revitalisation du bassin environnant.