Sri Lanka: plus de 100 rebelles tués en deux jours, affirme l’armée

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Plus de 100 rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) ont été tués en deux jours de combats dans le nord-est du Sri Lanka, a affirmé dimanche le ministère de la Défense.

Les affrontements ont eu lieu dans le district de Mullaittivu où les LTTE „ont plusieurs fois vainement tenté d’infiltrer les premières lignes de défense de l’armée, conduisant à la mort de plus de 100 terroristes et autant de blessés“, indique le ministère dans un communiqué. Le ministère omet de préciser si l’armée a subi des pertes. Il accuse également les insurgés d’avoir déployé des obus de mortier et des unités d’artillerie dans une zone abritant des civils ayant fui le conflit. Selon le gouvernement de Colombo, quelque 36.000 civils se sont échappés des zones tenues par les rebelles pour se réfugier dans les camps mis en place par les autorités.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait réitéré cette semaine son appel à mettre fin le plus tôt possible au conflit au Sri Lanka sans pertes civiles supplémentaires. Selon l’ONU et le CICR, des dizaines de milliers de civils seraient pris entre deux feux, dans le nord-est de l’île. Fin février, les rebelles tamouls avaient appelé à une intervention de la communauté internationale pour imposer un cessez-le-feu, une offre rejetée par l’armée qui exige que les insurgés déposent au préalable les armes. Depuis plus de deux mois, le gouvernement de Colombo a lancé une vaste offensive présentée comme „finale“ contre un dernier carré de guérilleros acculés sur 100 km2 de jungle. Mais les assertions des militaires et de leurs ennemis, tant sur le sort des civils que sur les mouvements de populations ou sur les percées de l’armée, sont invérifiables: aucun journaliste n’a accès à la zone de guerre et seuls des employés de la Croix-Rouge et de l’ONU peuvent s’y rendre. Un cessez-le-feu entre les Tigres et l’armée avait été conclu sous l’égide de la Norvège en 2002 mais il a, dans les faits, volé en éclats depuis l’arrivée au pouvoir fin 2005 du président Mahinda Rajapakse, un nationaliste partisan de la manière forte contre ceux qu’il qualifie de „terroristes“. Les Tigres tamouls, hindouistes, se battent pour l’indépendance du nord et de l’est de l’ex-Ceylan, une île située au sud-est de l’Inde, peuplée de 20 millions d’habitants, dont 75% de Cinghalais bouddhistes, et qui fut colonie britannique jusqu’en 1948. Au moins 70.000 personnes ont perdu la vie dans cette guerre civile.