Serbie: Parlement ratifie deux accords, l’un avec l’UE, l’autre avec Moscou

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e Parlement serbe a ratifié mardi matin deux accords importants, l'un portant sur le cadre de la coopération future avec l'Union européenne à laquelle aspire la Serbie et l'autre entérinant la présence russe croissante dans le pays dans le domaine énergétique.

 A quelques minutes d’intervalle, le Parlement a ratifié tout d’abord l’Accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’Union européenne, un important accord qui constitue une première étape pour un pays souhaitant rejoindre l’Union. La ratification a été approuvée par 139 des 165 députés présents, l’opposition nationaliste ayant décidé de boycotter le scrutin. Vingt-six députés présents ont voté contre, a précisé la présidente du Parlement, Slavica Djukic-Dejanovic, dont les propos étaient retransmis par les chaînes de télévision serbes. La ratification de l’accord européen a suscité ces jours derniers une grave crise au sein de l’opposition nationaliste, amenant en particulier Tomislav Nikolic, le responsable du Parti radical serbe (SRS), la principale formation au Parlement, à démissionner de ses fonctions et à former son propre groupe parlementaire. Plusieurs responsables de l’opposition nationaliste ont critiqué l’ASA, estimant que sa ratification était impossible en raison de la reconnaissance par la majorité des pays de l’UE de l’indépendance du Kosovo, proclamée en février. La Serbie ne reconnaît pas cette indépendance et considère toujours le Kosovo comme l’une de ses provinces. Le Parlement serbe a ensuite ratifié à une large majorité un important accord énergétique avec la Russie, portant en particulier sur la prise de contrôle par Gazprom de la principale compagnie pétrolière serbe, NIS, ont annoncé les télévisions serbes. L’accord a été ratifié par 212 députés contre 22 et 4 abstentions, a précisé Mme Slavica Djukic-Dejanovic. 238 députés étaient présents. L’accord énergétique avec la Russie porte également sur le passage par la Serbie du gazoduc South Stream qui doit relier à partir de 2013 la Russie à l’Europe occidentale. Il prévoit également des capacités souterraines de stockage de gaz en Vojvodine, dans le nord de la Serbie. Le projet d’accord avait été signé en janvier à Moscou et avait alors été largement interprété comme la manifestation de la présence énergétique croissante de Moscou dans la région et comme une confirmation des liens étroits entre Belgrade et Moscou. Gazprom avait proposé de prendre le contrôle de 51% de NIS pour 400 millions d’euros et d’investir 500 millions dans la compagnie.