Schengen: plus de contrôles d’identité aux frontières entre UE et Suisse

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L'Union européenne et la Confédération Helvétique ont supprimé les contrôles d'identité systématiques à leurs frontières terrestres jeudi à minuit avec l'entrée en vigueur des accords Schengen.


Les Suisses, qui ne sont pas membres de l’UE et sont intraitables sur leur indépendance vis-à-vis de Bruxelles, ont voté en 2005 par référendum leur entrée dans l’espace Schengen. Avec l’entrée dans Schengen, la Suisse a relié sa base de données au système de recherche SIS (système d’information Schengen) de l’UE, permettant aux forces de l’ordre de mieux suivre les délinquants. „Dès les premières semaines“ qui ont suivi la connection à la banque de données de Schengen en août, „nous avons pu mettre la main sur des criminels dangereux que nous avions recherché en vain“, s’est réjouie vendredi la ministre suisse de la police et de la justice Eveline Widmer-Schlumpf dans un entretien à l’hebdomadaire „Tachles“. Les passagers dans les aéroports devront attendre le 29 mars 2009 pour l’allégement des contrôles entre la Suisse et ses voisins de l’Union européenne. Si les contrôles d’identité sont supprimés aux 1.888 kilomètres de frontières, il faut toujours déclarer les marchandises, la Suisse étant très restrictive sur des importations comme le vin et la viande, bien moins chers de l’autre côté des frontières. De même, la Suisse a rejoint le règlement de Dublin, déterminant l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile présentée sur son territoire pour éviter qu’un requérant présente des demandes simultanées dans plusieurs pays de l’UE.
Mais l’entrée de la Suisse dans l’espace Schengen pourrait être très vite remise en question par un vote populaire sur l’ouverture de son marché du travail aux Roumains et Bulgares. Les Suisses, habitués aux référendums, doivent se prononcer le 8 février sur la reconduction des accords de libre circulation, portant sur l’ouverture aux travailleurs de l’UE, et leur extension à la Bulgarie et à la Schengen Roumanie. En cas de „non“, cela poserait „un problème majeur et nous devrions interrompre la présence de la Suisse dans“, a averti
Bruxelles.