/ Sarkozy: „Les tests ADN ne servent à rien“
Soucieux de ne pas voir se reproduire „la première grosse polémique de son quinquennat“ lors du vote des tests génétiques pour les candidats au regroupement familial, le président de la République a cherché à calmer le jeu en recevant sa majorité à l’Elysée. A l’automne 2007, la gauche et de nombreux artistes et intellectuels – dont la chanteuse Carla Bruni qui n’était pas encore l’épouse de Nicolas Sarkozy – s’étaient mobilisés pour dénoncer la mise en place des tests ADN.
La décision dimanche du ministre de l’Immigration de refuser de signer, sans prévenir au préalable le parlement, les décrets d’application sur ces fameux tests a suscité un tollé dans les rangs des députés UMP. Juste avant la rencontre à l’Elysée, la réunion du groupe UMP à l’Assemblée a d’ailleurs donné lieu à une vive passe d’armes avec Eric Besson. M. Sarkozy a admis que „Besson n’a peut-être pas été très habile“.
„On a ététrès maladroits“
„Mais il a été de bonne foi“, a-t-il aussitôt ajouté. Il s’est montré moins amène avec son ami Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration au moment du vote du texte controversé, à l’automne 2007. „On a été très maladroits, les tests ADN sont venus sans préparation, on n’a rien expliqué et ça a explosé“, a-t-il lancé selon des participants à la rencontre. „Tout le monde sait que les tests ADN ne servent à rien. Du coup, ça a créé un trouble. Cette histoire est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire“, a-t-il dit.
Selon un député UMP, il aurait ajouté qu’avec la polémique qui renaît, „on perd sur les deux tableaux“, „c’est la logique du pire“.
Selon le député Jean Leonetti, le chef de l’Etat „a vraiment relativisé“ en expliquant que les tests ADN tels qu’ils ont été votés „étaient de toutes façons de portée très limitée, d’application très difficile“. Il a „invité les uns et les autres à éviter de faire une querelle complètement artificielle sur une question qui avait une forte valeur symbolique mais qui, sur un plan pratique, était quasi insignifiante“.
Après l’action,la réflexion
„Maintenant, on va prendre le temps avec François Fillon d’y réfléchir“, a conclu M. Sarkozy sans donner de précision sur ses intentions (abandon pur et simple, nouvelle discussion au parlement…).
Une façon de gagner du temps. D’ailleurs, au même moment, le groupe UMP a joué lui aussi l’apaisement en annonçant la mise en place d’une „commission“ autour de M. Besson et de la majorité sur ce dossier.
Tests ADN, taxe carbone, polémique Hortefeux, grand emprunt… Plus généralement, le chef de l’Etat a reconnu que la rentrée n’était pas la plus facile pour la majorité: „J’en ai vu des rentrées dures, c’est la malédiction des deux ans!“
Une allusion aux difficultés rencontrées en leur temps par ses prédécesseurs François Mitterrand (le tournant de la rigueur en 1983) et Jacques Chirac (échec de la dissolution en 1997 et débâcle des régionales en 2004).
Nicolas Sarkozy a prévenu qu’il maintiendrait le cap sur la taxe carbone, „un choix historique“ et qui, politiquement, permettra d’attirer vers la majorité certaines voix écologistes. „On doit éviter un front écolo, gauche, extrême gauche, Bayrou“, a-t-il mis en garde, selon des témoins.
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