Sarkozy attendu au tournant en Moselle

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Nicolas Sarkozy attendu au tournant jeudi en Moselle. Le président, qui doit effectuer un déplacement sur le thème des restructurations militaires -à quelques kilomètres de l'usine Arcelor-Mittal de Gandrange où il avait promis de revenir en février 2008-, a été interpellé par des élus de ce département très touché par le chômage.

 Jeudi, le chef de l’Etat se rendra dans la matinée à l’usine Smart d’Hambach (Moselle). Il ira ensuite au 1er régiment du matériel de Woippy, dans le même département, ville du député-maire UMP François Grosdidier, située à une quinzaine de kilomètres de Gandrange.
M. Sarkozy „a choisi deux sites très ‚protégés‘ et peu sensibles pour sa visite“, note Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle, soulignant que non loin de l’usine Smart, „l’entreprise de batteries Johnson Controls menacée de fermeture risque de licencier 350 personnes“. „Le président se rend ensuite à Woippy, chez ses amis politiques de l’UMP et ignore Metz (dont le maire est le PS Dominique Gros, NDLR) qui est la principale ville touchée par la restructuration militaire“, poursuit-elle.
„Le 4 février 2008, Nicolas Sarkozy promettait, les yeux dans les yeux, aux ouvriers de Gandrange de revenir les voir. Ils attendent toujours“ reproche Mme Filippetti, dénonçant la „fuite du président“. Ce jour-là, alors que le groupe sidérurgique Arcelor-Mittal venait d’annoncer la suppression de 575 des 1.108 emplois sur le site mosellan, le chef de l’Etat avait lancé: „Je reviendrai pour annoncer (une) solution“. Dans une lettre commune adressée à M. Sarkozy, les députés UMP de Moselle Denis Jacquat et Marie-Jo Zimmermann, ainsi que le sénateur Jean-Louis Masson (non-inscrit) demandent au chef de l’Etat de „tenir les promesses qu’il avait faites en 2008“ et „de prendre des mesures fortes et crédibles pour redresser la situation“ dans le département. Les trois élus rappellent que sur 12.201 emplois supprimés en Lorraine depuis janvier 2009, 9.124 l’ont été en Moselle.
„Ce bilan désastreux ne prend pas en compte les conséquences des arbitrages profondément injustes qui ont été rendus dans le cadre des restructurations militaires“, écrivent-ils au président. „La seule région messine va supporter 6.000 suppressions d’emplois liées à l’armée (militaires et civils) soit à elle seule 12% du total national“.
Le chef de l’Etat „s’était engagé à retourner dans l’agglomération messine où, en effet, nous avons décidé de fermer un certain nombre d’unités“ militaires, a expliqué le ministre de la Défense Hervé Morin mercredi sur LCI. „Nous allons consacrer sur la loi de programmation militaire grâce aux économies que nous générons 6 milliards d’euros de plus à l’équipement et à la modernisation de nos armées“.
La Défense n’est pas chargée „de faire de l’aménagement du territoire. Ce qui n’empêche pas que nous menions dans la foulée toute une série de mesures pour permettre la reconversion des sites“, a-t-il assuré.