Sarkozy arrive au Brésil pour un partenariat avec l’Europe et la France

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Le président français Nicolas Sarkozy a entamé lundi une visite de deux jours au Brésil qui sera dominée par la signature d'importants contrats d'armement, signe concret du rapprochement stratégique entre l'Europe et le géant sud-américain.

 M. Sarkozy est arrivé en début de matinée à Rio de Janeiro, en compagnie de son épouse. Il est accompagné de cinq ministres et secrétaires d’Etat (Affaires étrangères, Défense, Education, Affaires européennes et Commerce extérieur). C’est en sa double qualité de président de l’Union européenne – pour la dernière fois – et de chef de l’Etat français que Nicolas Sarkozy effectue cette visite de deux jours.
Après s’être dépensé sans compter sur le front européen, M. Sarkozy achève son mandat de six mois à la tête de l’UE, avec un sommet Europe-Brésil, le deuxième du genre après celui de Lisbonne en 2007. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, participe à la rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qui devait être essentiellement consacré à des discussions sur la crise économique mondiale et le changement climatique. „Qui peut imaginer, aujourd’hui, résoudre les problèmes du monde sans le Brésil?“, a déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien au journal Folha de Sao Paulo. Dans la ligne du partenariat conclu à Lisbonne, les trois dirigeants devaient ainsi adopter un plan d’action ambitieux, consacrant le nouveau poids politique et économique du Brésil qui réclame une plus grande voix dans la gouvernance économique mondiale. La France appuie aussi la demande brésilienne d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
 Le président Lula devait aussi réclamer un meilleur accès de l’éthanol brésilien – le Brésil est le premier exportateur mondial – au marché européen ainsi qu’un assouplissement de la politique européenne d’immigration, dont le durcissement a été très critiqué en Amérique latine.
Avant ce sommet UE-Brésil, MM. Sarkozy et Barroso devaient participer à un forum d’affaires franco-brésilien, avec une trentaine de dirigeants de grandes entreprises françaises désireux de prendre une plus grande part de marché dans ce pays. Plus grande économie d’Amérique latine, le Brésil devrait surnager dans la crise mondiale avec une croissance de 2,1% en 2009, après 5,9% en 2008, selon l’ONU. Mardi, les deux présidents devaient sceller le rapprochement franco-brésilien en signant un „Partenariat stratégique“, dont la première manifestation concrète devait être la vente par la France d’une cinquantaine d’hélicoptères de transport et de quatre sous-marins conventionnels.
 La France devait aussi apporter son savoir-faire pour la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire à l’horizon 2020. Le Brésil, qui maitrise déjà la technologie, construira seul le moteur nucléaire. La contre-partie de ces contrats se fera sous forme de transferts de technologie, une priorité pour le Brésil dont l’objectif est de développer une industrie de défense de pointe.