„J’ai pris ce même avion le 6 septembre à Moscou et on nous a retenus pendant 1h20 en raison de pannes“, a raconté une passagère, Irina Timofeïeva, à l’hebdomadaire Rossiïskaïa Gazeta. „Nous sommes restés à bord pendant les travaux de réparation et avons été témoins de nombreuses tentatives ratées de mise en marche des moteurs“, a-t-elle ajouté.
„A la fin des travaux, on nous a dit que tout était réglé. L’avion a commencé à rouler, mais 20 mètres plus loin, dans un virage, le moteur a de nouveau calé. Ce fut le silence parmi les passagers“, a poursuivi cette femme, docteur en sciences médicales. En dépit de ces problèmes répétés, „l’avion n’a pas été remplacé“, a-t-elle déploré. Ce vol Moscou-Perm, ville situé à 1.400 km à l’est de la capitale, „a ressemblé à un cauchemar“, selon Mme Timofeïeva. „La sensation de la mort nous a accompagnés. Vivants! Telle a été la première pensée après l’atterrissage“, a-t-elle raconté.
Ce Boeing de la compagnie russe Aeroflot s’était écrasé tôt dimanche matin 14 septembre au moment, où il effectuait sa descente pour atterrir à Perm. Le „défaut technique est la principale“ explication pour le moment, avait déclaré il y a quelques jours un enquêteur du parquet russe. Selon le quotidien Kommersant de jeudi, ce même avion avait effectué récemment un vol en partance de Moscou alors que le système de contrôle automatique de la vitesse était en panne. „Les services techniques ont estimé que l’avion pouvait décoller et que cette panne pourrait être réparée par la suite“, ajoute-t-il. Mercredi, l’Agence fédérale d’aviation a ordonné à toutes les compagnies aériennes russes d’interdire catégoriquement l’exploitation d’avions dont le système de contrôle automatique est défectueux, selon le quotidien.
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