Roumanie: duel gauche-droite aux législatives

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Les Roumains votaient dimanche lors d'élections législatives marquées par un duel serré entre la gauche social-démocrate (PSD) et la droite démocrate-libérale (PDL), arbitré par les libéraux (PNL) du Premier ministre Calin Tariceanu.

 Dans la grisaille et le froid régnant dans le pays, quelque 18 millions de Roumains étaient appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement, avec en jeu 315 postes de députés et 137 de sénateurs. Selon les premiers chiffres sur le taux de participation, 4,87% des électeurs avaient voté dans l’ensemble du pays trois heures après l’ouverture du scrutin.
Les derniers sondages prévoyaient un taux de participation maximum de 45% dans le contexte d’élections organisées à la veille de la Fête nationale, occasion d’un week-end prolongé. „Je regrette que bon nombre de jeunes aient quitté Bucarest et j’espère qu’ils seront de retour ce soir à temps pour exercer un droit de vote durement gagné en décembre 1989“, a déclaré Theodor Stolojan, vice-président du PDL et candidat au poste de Premier ministre, après avoir glissé son bulletin de vote. „Ce sont les élections les plus importantes depuis 1990“, a lancé pour sa part le leader du PSD Mircea Geoana, selon qui, dans le contexte de la crise économique mondiale, leur résultat „influencera le destin de la Roumanie pour les 20 prochaines années“. M. Tariceanu estimait quant à lui que les Roumains devaient „opter pour la voie qui permettra au pays de devenir la 7e puissance économique de l’UE“. „J’ai voté pour un Parlement qui combine l’expérience des uns avec le courage des jeunes“, a déclaré pour sa part le président Traian Basescu. „J’espère que ce scrutin aboutira à un renouvellement de la classe politique“, a lancé un professeur d’université de Bucarest à sa sortie du bureau de vote.
Le PSD, écarté du gouvernement en 2004, et le PDL, membre de la coalition au pouvoir jusqu’à la rupture avec le PNL et l’exclusion de ses ministres en avril 2007 par M. Tariceanu, sont au coude à coude avec 35% des intentions de vote selon les sondages, soit un score insuffisant pour former la majorité „solide“ prônée par le chef de l’Etat. Crédité jusqu’à 20% des intentions de vote, le PNL se pose en candidat incontournable dans la négociation de toute alliance. Comme pourrait l’être aussi l’Union démocratique des Magyars (UDMR, alliée au gouvernement), seul autre parti quasiment assuré d’atteindre le seuil des 5% pour entrer au Parlement. Ce parti a toujours su jouer de sa position pour figurer dans chacun des gouvernements depuis 1996. Si les trois principaux partis ont désigné chacun un candidat au poste de Premier ministre, le choix définitif appartiendra au président Basescu, qui a rappelé que „personne ne pourra (lui) imposer le nom“ du futur chef du gouvernement.
Dans une campagne dominée par la crise économique, chaque parti a tenté de séduire par ses propositions de solutions pour gérer au mieux les répercussions de la crise: baisse des commandes dans l’industrie, menace de progression du chômage et prévisions de croissance économique à la baisse. Sixièmes législatives depuis la chute du régime communiste, en 1989, ces élections se déroulent selon un nouveau mode de scrutin à un tour, combinant le vote uninominal avec le vote sur listes. Après la fermeture des bureaux de vote à 19H00 GMT, les télévisions doivent annoncer leurs premières estimations à partir de sondages sortie des urnes. Les premiers résultats partiels devraient être publiés lundi matin par le Bureau électoral central (BEC).