RDCongo: un journaliste belge germanophone enlevé par des miliciens Maï-Maï

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Un journaliste belge germanophone travaillant pour le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung a été enlevé mardi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) par des miliciens pro-gouvernementaux Maï-Maï, a-ton appris jeudi de sources concordantes.

Ce journaliste, Thomas Scheen, travaille de longue date en Afrique pour le FAZ, a précisé le quotidien allemand, assurant que „toutes les autorités compétentes déploient tous leurs efforts pour obtenir (sa) libération“ mais sans fournir de détails sur l’enlèvement ou un éventuelle revendication. Il „a été enlevé par un groupe de la mouvance Maï-Maï“ dans les environs de Rutshuru, où s’affrontent depuis mardi rebelles de Laurent Nkunda et miliciens pro-gouvernementaux, a précisé à Bruxelles un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, François Delhaye, confirmant une information du journal belge Le Soir. „Des contacts ont pu être noués avec les personnes impliquées ou susceptibles de favoriser sa libération“, a ajouté M. Delhaye. „Il semble que les revendications ne soient pas uniquement d’ordre politique mais cela n’est pas totalement clair“, a encore indiqué le porte-parole.
Selon Le Soir, les Maï-Maï, miliciens de plusieurs origines ethniques, exigeraient en échange de la libération du journaliste le retrait de Rutshuru des forces du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda qu’ils combattent.
Le journaliste aurait été enlevé dans la localité de Kiwanja, petit centre commercial contrôlé par le CNDP situé à environ 80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, précise encore le quotidien bruxellois.
Kiwanja était contrôlé jeudi par le CNDP, a constaté l’AFP.
Laurent Nkunda se présente comme un défenseur des tutsis congolais, notamment contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont certains membres ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait des centaines de milliers de morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
Les affrontements cette semaine à Kiwanja ont provoqué le déplacement de milliers de civils vers le centre administratif de Rutshuru, à cinq km au sud de Kiwanja, ou à proximité de la base de la Monuc à Kiwanja.