Pyongyang rétablit les communications frontalières avec le Sud

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La Corée du Nord a rétabli samedi les liaisons téléphoniques militaires frontalières avec la Corée du Sud et sa frontière aux Sud-Coréens se rendant dans le parc industriel frontalier de Kaesong, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap.

Un responsable sud-coréen avait indiqué vendredi que Pyongyang avait consenti à rétablir ces liaisons, dans un contexte de vives tensions entre les deux pays. La Corée du Nord avait adressé un message annonçant le rétablissement de la ligne samedi, selon un porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification chargé des relations entre les Corées. Pyongyang avait coupé ces liaisons en réaction à des manoeuvres militaires conjointes de 11 jours entre les Etats-unis et leur allié sud-coréen qui se sont achevées la semaine dernière. „La traversée de la frontière a repris ce matin. Les gens traversent la frontière vers Kaesong“, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification. La frontière avait été fermée par intermittence durant ces manoeuvres. Samedi matin, le quotidien officiel nord-coréen Rodong Sinmun a estimé que les manoeuvres militaires avaient amplifié la menace d'“une guerre nucléaire“ dans la péninsule coréenne et prouvé que les Etats-Unis n’avaient pas renoncé à leur ambition d'“envahir“ la Corée du Nord. La tension est vive depuis plusieurs semaines dans la péninsule coréenne alors que le régime communiste s’apprête à lancer, vraisemblablement début avril, ce qu’il a présenté comme un „satellite“ dans l’espace. Cependant, Washington et Séoul redoutent qu’il ne s’agisse en fait d’un nouvel essai de missile longue portée pouvant théoriquement atteindre l’Alaska. La dictature communiste avait provoqué une crise internationale à l’été 1998 lorsqu’elle avait tiré un missile longue portée Taepodong-1 qui avait survolé une partie du Japon avant de s’abîmer dans l’océan Pacifique. Elle avait à l’époque dit avoir lancé „un engin lanceur de satellite“. En juillet 2006, Pyongyang avait effectué de nouveaux tirs — ratés — de sept missiles, dont un à longue portée Taepodong-2 qui avait provoqué un vif émoi.