Pakistan: 10 morts dans un tir de missile

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Au moins 10 insurgés ont été tués vendredi par un tir de missiles présumé américain, dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, a affirmé un responsable des services de sécurité.

„Plusieurs missiles ont touché un repaire présumé de combattants d’Al-Qaïda dans le Waziristan du Nord et les premières informations font état de dix combattants tués“, a indiqué ce responsable sous couvert d’anonymat. Un responsable du renseignement a également confirmé le nombre des victimes, en affirmant que „la plupart des combattants tués étaient des étrangers“, terme habituellement utilisé par les responsables pakistanais pour désigner des militants d’Al Qaïda. Selon ce responsable, le bombardement visait un camp d’entraînement d’Al Qaïda enclavé dans les montagnes au sud du village de Mir Ali, considéré comme un repaire des affidés d’Ousama ben Laden. „Le camp a été détruit“, a-t-il affirmé. Une série de frappes récentes contre des repaires présumés de membres d’Al Qaïda et de talibans dans les zones tribales du nord-ouest –toutes attribuées à des drones de la CIA– ont fait monter la tension entre Washington et Islamabad ces derniers mois.

Lundi, le président pakistanais Asif Ali Zardari a prévenu le nouveau chef des opérations américaines en Afghanistan et en Irak, le général David Petraeus, en visite au Pakistan, que ces attaques étaient „contre productives“ et pouvaient porter tort à la bataille pour gagner l’adhésion des pakistanais. Le Premier ministre Yousuf Raza Gilani et les plus hauts responsables militaires du pays ont également souligné auprès du général, que les Etats-Unis devaient respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Pakistan. Auparavant, l’ambassadeur américain à Islamabad, Anne Patterson, avait été convoquée au ministère des Affaires étrangères pour entendre les protestations des responsables pakistanais. D’après certains sources, le conseiller national pakistanais pour la sécurité avait également exprimé personnellement ses griefs à des responsables de la Maison blanche à Washington après une attaque en septembre qui a fait des victimes civiles.

Mais les bombardements se sont poursuivis. Vendredi dernier, deux frappes séparées au Waziristan du Nord et du Sud ont tué au moins 32 personnes, décrites par les services de sécurité pakistanais comme des membres d’Al Qaïda pour la plupart. Le Pakistan attend de voir comment le président élu Barack Obama s’attaquera à cette question une fois qu’il aura pris ses fonctions en janvier. Le sénateur démocrate de l’Illinois a dit qu’il était favorable à la poursuite des frappes et à un renforcement des effectifs militaires américains pour écraser la rébellion des talibans et d’autres insurgés afghans. Le Pakistan rejette les accusations selon lesquelles il ne ferait pas suffisamment pour s’attaquer à la menace terroriste à l’intérieur de ses frontières.
Le mois dernier, les militaires ont affirmé que quelque 1.500 rebelles et 73 soldats sont morts depuis l’offensive lancée en août contre des rebelles dans le district de Bajaur, dans le nord-ouest du Pakistan, une région semi autonome à la frontière de l’Afghanistan. Tous ces bilans n’ont pu être confirmés de source indépendante.