Nancy: l’Armée fait marche arrière et ne reconnaît plus une transgenre comme femme

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Une militaire transgenre, jusqu'alors reconnue femme par la base aérienne de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle) où elle travaille, a constaté que l'armée avait "fait administrativement machine arrière" lorsqu'elle a reçu sa solde au nom de son ancienne identité masculine.

Depuis février dernier, Delphine Ravisé-Giard, 40 ans, était pourtant reconnue comme femme. „L’ensemble de ses papiers militaires, y compris la sécu et la mutuelle, ainsi que son uniforme, respectaient sa nouvelle identité; elle a même touché une prime de sous-vêtements féminins“, dit Stéphanie Nicot, porte-parole de l’association Trans-aide et amie de la militaire qui confirme des informations publiées jeudi par le Parisien-Aujourd’hui. „Il n’y a jamais eu aucun problème sur la base aérienne, on a toujours salué l’ouverture d’esprit des officiers supérieurs“, poursuit-elle. La militaire s’est mise en congé de maladie après réception de son bulletin de solde d’octobre.
Elle estime que sa situation a changé depuis que le tribunal de grande instance de Nancy lui a refusé son changement d’identité, par une décision du 10 août dernier, au motif qu’elle ne justifiait pas d’une opération chirurgicale irréversible, telle que l’exige la jurisprudence française. „C’est une décision politique, prise au moins au niveau du ministre“, juge pour sa part Stéphanie Nicot. La porte-parole de l’association a d’ailleurs lancé mercredi un appel au ministre de la Défense, Hervé Morin, en lui demandant d'“assurer que (la) vie privée et (l‘)identité (de Delphine Ravisé-Giard) continueront d’être respectées dans l’Institution militaire en maintenant l’intégralité de ses documents militaires sous son identité féminine“. L’avocat de la militaire, Me Julien Fournier, a par ailleurs annoncé à l’AFP qu’un recours hiérarchique allait être engagé devant le tribunal administratif.