Moscou signe des accords de coopération avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud

„Nous nous apporterons les uns les autres tout le soutien nécessaire, y compris un soutien militaire“, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev lors d’une cérémonie en grande pompe au Kremlin en présence des présidents d’Ossétie du Sud Edouard Kokoïti et d’Abkhazie Sergueï Bagapch. „Personne ne doit avoir de doutes sur le fait que nous n’admettrons aucune nouvelle aventure militaire“, a-t-il ajouté en allusion à l’offensive géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août en Ossétie du Sud pour tenter de reprendre le contrôle de cette région. Dans cette optique, „chacune des parties donnera à l’autre le droit de construire, d’utiliser et de perfectionner l’infrastructure militaire et les bases militaires sur son territoire“, soulignent les accords de coopération et d’assistance mutuelle. La Russie défendra également les frontières de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie avec le reste de la Géorgie, aux côtés des forces de ces deux territoires.
„La défense des frontières (de chaque territoire) sera effectuée conjointement par les signataires, compte tenu de leurs intérêts propres de sécurité et de ceux de la paix et de la stabilité dans la région du Caucase“, précisent les accords, identiques pour les deux républiques. Ces accords prévoient aussi que la Russie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud unifient leurs réseaux énergétiques, de télécommunications et de transport. Les deux républiques séparatistes sont adjacentes à la Russie, sur sa frontière sud.
„C’est sans aucun doute un événement historique“, a déclaré M. Medvedev au côté de MM. Kokoïty et Bagapch. Ces accords „prolongent les actions entreprises par la Russie depuis le 8 août“, date à laquelle les forces russes étaient entrées en Géorgie pour contrer l’offensive géorgienne, a-t-il ajouté. La Russie a reconnu l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud le 26 août et établi début septembre des relations diplomatiques avec ces deux territoires, une décision condamnée par les Occidentaux qui dénoncent une atteinte à l’intégrité territoriale de la Géorgie.