Les entretiens, prévus pour durer une heure, ont débuté vers 15H00 locales (même heure GMT). „Les discussions vont se concentrer sur l’économie“, a commenté lundi le porte-parole de Downing Street. „C’est l’occasion de faire le point pour voir où on en est en Europe“, a indiqué la présidence française. Le but est de „donner une cohérence“ aux différentes mesures de relance prises par les Etats membres de l’Union européenne „pour qu’un message de confiance soit émis par le conseil européen des 11 et 12“ décembre, a précisé cette source. La réunion devait être suivie d’une rencontre avec une cinquantaine d’économistes et de grands patrons européens, parmi lesquels les dirigeants de Total (Christophe de Margerie), EADS (Louis Gallois) et Renault (Carlos Ghosn). Devaient également être présents le président du géant mondial de l’acier Arcelor Mittal, Lakshmi Mittal, qui vit à Londres, ainsi que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King. „Ce sera l’occasion pour le Premier ministre, le président Sarkozy et le président Barroso d’entendre les inquiétudes des entreprises européennes“, a ajouté le porte-parole de M. Brown au cours de son point de presse quotidien. „Il y sera beaucoup discuté du rôle important que l’investissement public peut jouer dans le soutien à l’emploi et à la croissance pendant la crise“, selon lui.
Gordon Brown, dont le plan de sauvetage des banques début octobre a fait des émules dans le monde entier, a présenté fin novembre un plan de relance budgétaire de 20 milliards de livres (24 milliards d’euros), marqué par une baisse de la TVA. Cette dernière mesure n’a pas fait l’unanimité en Europe. Nicolas Sarkozy, qui assure la présidence tournante de l’UE, a quant à lui annoncé jeudi un plan de relance qui prévoit d’injecter 26 milliards d’euros en 2009, financés par le déficit et donnant priorité à l’investissement. La Commission européenne a pour sa part proposé un plan de relance économique de 200 milliards d’euros, qui sera soumis aux dirigeants de l’UE au sommet des 11 et 12 décembre à Bruxelles. La chancelière allemande Angela Merkel, dont le plan de soutien à la conjoncture de 31 milliards d’euros sur deux ans a été jugé insuffisant dans son propre pays, apparaît comme la grande absente de ce „sommet Global Europe“ comme l’a baptisé Downing Street. Le porte-parole du gouvernement allemand a refusé de voir dans cette absence une preuve de la montée en puissance d’un nouvel axe Sarkozy-Brown, en pointe dans la recherche d’une solution globale à la crise. „Dans la mesure où c’est une rencontre bilatérale, nous n’avons jamais pensé que la chancelière y prendrait part“, a commenté le porte-parole vendredi. „Chaque pays prend les mesures qu’il juge appropriées“, a déclaré lundi le porte-parole de Downing Street, indiquant que M. Brown et Mme Merkel s’étaient parlé dimanche.
Il s’est toutefois refusé à préciser si la chancelière avait décliné une invitation de M. Brown ou si elle n’avait tout simplement pas été invitée. Londres accueillera par ailleurs le 2 avril le prochain sommet du G20 consacré à la crise financière et économique. La Grande-Bretagne assumera à partir de janvier 2009 la présidence du G20, qui regroupe les principaux pays industrialisés et émergents.
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können