Meurtre raciste d’une Egyptienne voilée en Allemagne: ouverture du procès

Meurtre raciste d’une Egyptienne voilée en Allemagne: ouverture du procès

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Le procès du meurtrier présumé d'une Egyptienne voilée, poignardée en plein tribunal, alors qu'elle était enceinte, s'est ouvert lundi à Dresde (est de l'Allemagne), sous très haute sécurité en raison de la colère que ce crime xénophobe a provoqué dans le monde arabe.

L’accusé, Alex Wiens, un membre de la minorité allemande de Russie, qui a immigré en Allemagne il y a 10 ans, risque la prison à vie pour ce meurtre, et pour une tentative de meurtre sur le mari de la victime, Eloui Okaz, qui s’était porté à son secours. Le procès doit s’achever le 11 novembre. Le 1er juillet, Alex Wiens, 28 ans, comparaissait en appel après avoir été condamné en première instance à une amende de 780 euros pour insultes racistes envers sa victime, Marwa El Sherbini, 31 ans, par le même tribunal de Dresde où il est jugé ce lundi. Un an auparavant, il avait traité El Sherbini, qui portait son voile, d'“islamiste“, de „terroriste“, et de „salope“, après qu’elle lui a demandé si son fils pouvait utiliser la balançoire sur laquelle il était assis. Au cours de l’audience en appel, l’accusé avait sorti un couteau de cuisine en plein tribunal et porté 16 coups à l’Egyptienne, enceinte de trois mois. Son mari, frappé à son tour à coups de couteau, avait également été blessé par balle à la jambe par un policier qui, dans la mêlée, l’avait confondu avec l’assassin.
Toute la scène s’était déroulée sous les yeux du premier enfant du couple, un garçon de 3 ans et demi. Au-delà du débat sur la sécurité dans les tribunaux – le policier était intervenu plusieurs minutes après le début de l’agression – c’est surtout l’absence de réaction des autorités allemandes face à ce fait divers manifestement raciste qui avait choqué l’opinion publique arabe. Lundi, près de 200 policiers avaient établi un cordon de sécurité autour du tribunal où le public admis à l’audience était soumis à des mesures très strictes de contrôle. L’accusé comparaissait derrière une vitre blindée. Outre les membres de la famille de la victime, l’ambassadeur d’Egypte à Berlin Ramzy Ezzeldine Ramzy assistait également à l’audience