McCain invite les Américains à combattre à ses côtés pour changer Washington

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\"Battez-vous à mes côtés\", a instamment demandé jeudi aux Américains John McCain, 72 ans, en acceptant la nomination républicaine comme candidat à la Maison Blanche, promettant d'apporter le \"changement\" à Washington et de mettre un terme à \"la rancoeur partisane\".

Le maître-mot du candidat, qui s’est adressé durant plus de 50 minutes à quelque 20.OOO de ses partisans réunis au Xcel Center de St Paul (Minnesota, nord) pour la convention républicaine, aura été „combattre“, répété à maintes reprises et sur tous les tons. „En tant que président, je vais combattre tous les jours pour ma cause. Je vais combattre pour être sûr que chaque Américain remerciera Dieu comme je le remercie pour être un Américain, un fier citoyen du plus grand pays du monde (…) Battez-vous à mes côtés, battez-vous à mes côtés“, a exhorté l’ex-pilote de chasse de la Navy, dans un discours aux accents guerriers, placé sous le signe du „pays d’abord“. A propos de l’Iran, John McCain a déclaré: „L’Iran demeure le plus grand commanditaire de terrorisme d’Etat et est en voie d’acquérir des armes nucléaires“. Il n’a toutefois pas précisé ce qu’il ferait pour empêcher le pays d’acquérir l’arme nucléaire s’il est élu président. Le candidat républicain a par ailleurs pris soin de remercier le président George W. Bush, mais a omis de citer son nom. „Je suis reconnaissant au président de nous avoir dirigé au cours des jours sombres qui ont suivi la pire attaque de notre histoire sur le sol américain et de nous avoir protégé d’une autre attaque que beaucoup pensaient inévitable“, a dit M. McCain dans sa seule allusion aux attentats du 11-Septembre. Le président américain a été le grand absent de la convention. M. McCain a promis d’apporter le „changement“ à Washington. „Laissez-moi donner un premier avertissement au Washington usé, dépensier, qui ne fait rien, qui pense moi d’abord et le pays après: le changement arrive“, a-t-il dit. Il a assuré qu’il travaillerait au-delà des lignes partisanes. „Encore et encore, j’ai travaillé avec des membres des deux partis pour régler les problèmes qui avaient besoin d’être réglés. C’est comme cela que je travaillerai en tant que président“, a-t-il dit. Mais quand il a cité le nom de Barack Obama, les délégués ont copieusement sifflé. „Je tendrai la main à quiconque m’aidera à faire avancer de nouveau ce pays“, a promis M. McCain. M. McCain n’a pas manqué de rappeler ses près de six années de captivité dans une geôle du Nord-Vietnam. „Je suis tombé amoureux de mon pays quand j’étais prisonnier dans le pays d’un autre“, a-t-il dit. „Je n’ai plus jamais été le même. Je n’étais plus le même homme. J’étais une part de mon pays“, a dit le sénateur de l’Arizona, dont l’appareil fut abattu au dessus de Hanoï en 1967. L’élection présidentielle du 4 novembre aura lieu dans deux mois exactement. Les sondages prévoient une lutte serrée. Un sondage CBS publié jeudi soir mettait les deux candidats à égalité (42% chacun). Première à réagir, Hillary Clinton a estimé que M. McCain ne proposait rien de moins que de poursuivre la même politique que ces huit dernières années. Le porte-parole de M. Obama, Bill Burton, a estimé qu’avec John McCain, ce serait „toujours la même chose“ qu’avec George W. Bush. Le début du discours de M. McCain a été brièvement interrompu par deux manifestants antiguerre qui ont été rapidement évacués par la police. Quelque 200 manifestants opposés à la guerre ont été interpellés jeudi soir aux abords de la convention, ont rapporté vendredi des médias américains. Parmi ceux-ci figurent une douzaine de journalistes venus couvrir l’évènement.