Manifestations de soutien en France aux Palestiniens de Gaza

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Trente mille personnes, selon la préfecture de police, ont manifesté samedi après-midi à Paris pour témoigner de leur soutien aux Palestiniens de la Bande de Gaza, appelant Israël à arrêter son offensive.

Des manifestations similaires étaient également organisées dans de nombreuses villes françaises. Aux cris de «Nous sommes tous des enfants de Gaza», «Europe complice, Israël assassin», ou encore «Montrez la vérité, médias français», les manifestants ont défilé à Paris en brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire «arrêtons le massacre du peuple palestinien», «Israël criminel de guerre». Parmi les associations venues manifester, on notait la présence de l’Union juive française pour la paix. «C’est inadmissible d’agresser un peuple qui se bat contre la colonisation. Tout juif français ne soutient pas Israël», a expliqué Jean-Guy Greilsamer, l’un de ses membres qui a ajouté que l’association demandait que l’accord entre l’Union européenne et l’Etat hébreu soit suspendu. «Nous sommes pour des sanctions contre Israël», a-t-il précisé. «Nous en appelons à l’Union européenne pour que des mesures soient prises pour arrêter ce massacre», a déclaré pour sa part Sylviane de Wangen, secrétaire générale de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), en soulignant également l’importance pour les Palestiniens d’avoir leur propre Etat. Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a expliqué qu’il était venu manifester «en solidarité avec le peuple palestinien et pour pointer du doigt l’hypocrisie de la communauté internationale». Egalement dans le cortège, Alain Lipietz, député Vert européen, il s’est dit «indigné» par la situation dans la Bande de Gaza. «L’Europe pourrait taper du poing sur la table et dire ‚ça suffit‘. Elle ne le fait pas», a-t-il déploré. Mark Cramer, membre de l’association Américains contre la guerre (AAW) France, qui rassemble des Américains vivant en France, s’est dit inquiet du peu de réaction du président-élu Barack Obama sur ce conflit. «Il y a des crimes de guerre. On ne peut pas rester silencieux», a-t-il affirmé. «Nous sommes venues manifester notre mécontentement de ce qui se passe en Palestine, car manifester, c’est tout ce que nous pouvons faire. Là-bas, ce sont les enfants qui sont les plus touchés», expliquait Ajar, une jeune Française d’origine marocaine venue défiler avec plusieurs amies. Parti de la place de la République, le cortège, autour duquel on notait une forte présence policière après les incidents de la semaine précédente, a rejoint la place de la Nation. La manifestation était organisée à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, regroupant de nombreuses organisations, parmi lesquelles Agir contre la guerre (ACG), ATTAC, le MRAP et Droits devant. Plusieurs partis politiques français avaient également appelé à défiler: Les Alternatifs, la LCR, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), le Parti communiste français, le PCOF (Parti communiste des ouvriers de France) et les Verts. La CGT, la FSU, le Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’UNEF figuraient aussi parmi les autres mouvements ou syndicats qui soutenaient la manifestation.
Plus de 90 manifestations similaires étaient prévues samedi dans toute la France, comme à Lyon, où 5.000 à 10.000 personnes, selon la police, 30.000, selon les organisateurs, ont défilé entre la préfecture et la place Bellecour dans le centre-ville. A Marseille, entre 4.000 et 4.500 personnes ont manifesté dans le centre-ville, selon la police. A Grenoble, la police recensait 3.500 manifestants.
Samedi dernier, quelque 21.000 manifestants, selon la préfecture de police, avait défilé à l’appel du collectif entre République et la place Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement de Paris, où se trouve l’ambassade d’Israël. Des heurts avaient éclaté à l’issue de cette manifestation et plusieurs véhicules avaient été incendiés.