/ L'UE veut mettre la Russie sous surveillance, sans la sanctionner
„Nous sommes toujours en phase de dialogue, un dialogue ferme, avec Moscou, pas en phase de sanction“, a indiqué vendredi une source proche de Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union européenne. Un haut diplomate français à Bruxelles a assuré que ce sentiment était partagé par les 27 pays de l’UE, malgré leurs fréquentes divisions sur la fermeté à adopter face à Moscou. Lors d’une réunion des ambassadeurs des 27 jeudi soir pour préparer le sommet, „le mot sanction n’a pas été prononcé“, a-t-il souligné, alors que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait indiqué que des „sanctions étaient envisagées“ contre Moscou pour ce sommet. Malgré le maintien du „dialogue“, „c’est l’ensemble de la relation UE-Russie qui doit être mise sous surveillance“, a indiqué un haut diplomate français. „Il n’y a pas de +business as usual+“, a-t-il ajouté, reprenant la formulation déjà utilisée par l’Otan le 19 août. „Tant que le plan de paix signé par le président (russe Dmitri) Medvedev n’est pas entièrement mis en oeuvre, il est difficile d’envisager des relations parfaitement normales avec la Russie“, a-t-il ajouté. La principale mesure de rétorsion envisagée par l’UE consisterait à suspendre temporairement les négociations sur un nouvel accord de partenariat stratégique UE-Russie. Ce nouvel accord devait renforcer le partenariat instauré en 1997, à une époque où le Kremlin était encore très affaibli par l’effondrement de l’URSS. Après 18 mois de polémiques intra-européennes, ces négociations – dont les Européens attendent qu’elles renforcent la sécurité de leurs importantes livraisons d’hydrocarbures russes – ont démarré en juillet. Une deuxième séance de pourparlers était prévue à Bruxelles les 15-16 septembre, qui menace désormais d’être reportée. „Pour que ces réunions soient utiles, il faut qu’il y ait un état d’esprit de coopération de part et d’autre“, a souligné le haut diplomate français. „Il appartient à la Russie de faire la preuve qu’elle a aussi cette volonté d’entente et de coopération“. Cette décision pourrait cependant ne pas être prise au sommet, mais attendre la réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue les 5-6 septembre en Avignon (France), selon la présidence française. Cela donnerait un délai supplémentaire à Moscou pour respecter le plan de paix, et aux Européens pour s’entendre sur les termes exacts de cette suspension. Les pays les plus durs envers Moscou – comme la Pologne, les pays baltes la Suède et le Royaume-Uni, pourraient en effet réclamer un langage plus ferme que les pays de la „Vieille Europe“ – France, Allemagne, Italie, Grèce, pays du Bénélux… En attendant, les Européens sont déjà d’accord pour renforcer leur aide à la reconstruction et à l’économie d’une Géorgie sonnée par la foudroyante réaction russe à leur tentative de reprise en main des territoires séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, en entamant des négociations sur la création d’une zone de libre-échange, selon des diplomates. D’accord aussi pour lancer des négociations destinées à faciliter l’octroi de visas européens aux citoyens géorgiens, et pour envoyer dans les prochaines semaines une mission civile d’observation en Géorgie. L’UE tient instamment à montrer lors de ce sommet „qu’il y a bien analyse commune et volonté convergente“, selon le diplomate français. La Russie a exploité avec succès par le passé les divisions européennes. Si l’Europe resserre les rangs après le conflit géorgien, elle aura effectivement marqué un point.
- Tageblatt Gewinnspiel vom 24.09.10: « Die Welt von Milch und Käse » mit Poster - 29. September 2010.
- Tageblatt Gewinnspiel vom 28.09.10: « Seife, Duft & Badeschaum » - 27. September 2010.
- Frau wurde leicht verletzt - 26. September 2010.