L’UE renforce ses sanctions contre le Zimbabwe

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Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé mardi de renforcer les sanctions de l'UE contre le Zimbabwe, ajoutant 37 personnes à la liste des 131 Zimbabwéens déjà interdits de séjour, a indiqué une source diplomatique de la présidence française de l'UE.

Les avoirs des personnes sur cette liste, dont le président Robert Mugabe et sa femme Grace, sont également gelés. L’UE a décidé d’autre part pour la première fois de viser des sociétés soutenant financièrement le régime du président Robert Mugabe. Ainsi, quatre entreprises auront leurs avoirs gelés, a précisé un diplomate européen. Les nouvelles mesures décidées par l’UE visent à sanctionner les personnes identifiées comme responsables des exactions perpétrées à l’approche du second tour de l’élection présidentielle, et des hommes d’affaires qui soutiennent économiquement le régime. La liste additionnelle ne sera rendue publique que lors de sa publication au Journal officiel, qui devrait suivre de peu la décision des ministres. L’idée est de ne pas permettre aux personnes et sociétés concernées de retirer leurs avoirs préventivement. Les ministres ont pris cette décision de durcir les sanctions contre Harare malgré le protocole d’accord signé lundi entre M. Mugabe et l’opposition, sur l’avenir du pays. „Bien sûr nous saluons cette avancée (…) mais nous sommes loin de ce que nous attendons et nous allons maintenir la pression“, a justifié le ministre finlandais des Affaires étrangères Alexander Stubb à son arrivée mardi à la réunion avec ses homologues européens. Malgré tout, l’UE devrait faire un geste pour saluer le début de ce processus. La déclaration politique que les 27 devaient adopter mardi, en parallèle à la décision sur les sanctions, comportait en effet une nouvelle menace d’accentuer encore la punition du régime Mugabe si aucun progrès n’était réalisé „dans les prochaines semaines“, selon le projet de texte vu par l’AFP. Mais les ministres pourraient adoucir cette formulation et retirer cette menace, a indiqué mardi un diplomate européen.