L’ouragan Dolly s’intensifie à l’approche des côtes du Texas et du Mexique

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Des vents violents et de fortes pluies balayaient les côtes du Golfe du Mexique mercredi à l'approche de l'ouragan Dolly qui devrait frapper la frontière américano-mexicaine à la mi-journée, et a entraîné l'évacuation de plate-formes pétrolières.

 Avec des vents soufflant jusqu’à 140 km/h en rafales, selon le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami (Floride, sud-est), le deuxième ouragan de la saison dans l’Atlantique nord, et premier à toucher le Golfe du Mexique, se situait mercredi matin à une centaine de kilomètres au sud-est de la ville frontalière de Brownsville au Texas (sud). Classé en catégorie 1 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq et se déplaçant à 13 km/h, „Dolly touchera la côte américano-mexicaine vers midi (…) et pourrait alors gagner en intensité et passer en catégorie 2“, ajoute le NHC dans son dernier bulletin de suivi à 11H00 GMT. Environ un quart des installations pétrolières américaines se concentrent dans le Golfe du Mexique mais Dolly semblerait devoir épargner les principales. Une alerte ouragan est désormais en vigueur sur la côte texane, de Brownsville à Corpus Christi et, sur la côte nord-est du Mexique, de Rio San Fernando à la frontière. Les mesures de protection de la population et des biens doivent être prises au plus vite, rappelle le NHC. „Cela ne va pas être une partie de plaisir sur Padre Island !“, étroite bande de terre le long de la côte du Texas, qui abrite plusieurs stations balnéaires, a relevé le directeur du NHC Bill Read, sur CNN. Certaines zones pourraient connaître des précipitations de 38 cm, avec d’énormes vagues et des inondations, selon le NHC. Près du point d’impact de l’ouragan et au nord de celui-ci, on peut s’attendre à de dangereuses vagues déferlantes et à des marées plus fortes, a ajouté M. Read. Inondations et ruptures de digue sont aussi à craindre, a souligné un responsable des services d’urgence au Texas, Johnny Cavazos. L’ouragan Beulah en 1967 avait fait 58 morts au Texas. Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a évacué par précaution 200 employés travaillant dans le Golfe du Mexique. ExxonMobil et Chevron ont également évacué du personnel „non essentiel“ des installations situées sur la trajectoire de l’ouragan. L’Armée de l’air américaine a déplacé une centaine d’appareils de la base de Corpus Christi vers des sites plus abrités au Nouveau-Mexique et au Texas. Au Mexique, quelque 23.000 personnes ont été évacuées, selon le gouverneur de l’Etat de Tamaulipas, Eugenio Hernandez. La saison des ouragans dans l’Atlantique débute le 1er juin et s’étend jusqu’au 30 novembre. Pour 2008, les climatologues ont prévu une activité 160% plus active que la moyenne, mais moins soutenue qu’en 2004 et 2005, avec entre 12 et 16 tempêtes tropicales, dont 6 à 9 ouragans, parmi lesquels 2 à 5 seront majeurs, c’est-à-dire de catégorie 3 à 5. Une saison normale compte 11 tempêtes dont 6 ouragans, parmi lesquels 2 sont très violents.
L’ouragan Katrina, un des plus puissants à avoir frappé les États-Unis avec des vents soufflant jusqu’à 240 km/h avait dévasté La Nouvelle-Orléans fin août 2005, faisant près de 1.500 morts et causant des dizaines de milliards de dollars de dégâts dans la région.