L’Iran a proposé une liberté surveillée pour la Française Clotilde Reiss

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L'Iran a proposé que la jeune Française Clotilde Reiss bénéficie d'une mesure de liberté conditionnelle si elle réside à l'ambassade de France à Téhéran d'ici à la fin de son procès, mais Paris n'y a pas répondu, a déclaré mardi l'ambassadeur d'Iran en France, Seyed Mehdi Miraboutalebi.

„Notre ministère a donné un engagement au pouvoir judiciaire iranien pour que cette demoiselle, jusqu’à la fin de son procès et à condition qu’elle réside à l’ambassade de France à Téhéran, puisse bénéficier d’une liberté conditionnelle“, a-t-il affirmé sur Radio France Internationale (RFI). „Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de réponse de l’ambassadeur de France“, a ajouté le diplomate, dont les propos étaient traduits du persan en français.
Clotilde Reiss, une universitaire de 24 ans, est détenue en Iran depuis le 1er juillet. Elle est accusée d’espionnage pour avoir notamment participé à des manifestations post-électorales dans la ville d’Ispahan, où elle était lectrice de français.
Clotilde Reiss a comparu samedi dernier devant un tribunal de Téhéran, en compagnie de personnes ayant participé aux manifestations consécutives à la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. L’ambassadeur iranien a également reproché aux autorités françaises d’avoir rendu publique trop rapidement, le 6 juillet, l’arrestation de la jeune femme. Selon lui, une plus grande discrétion aurait pu permettre d’éviter le procès et de trouver un accord entre les deux pays. Interrogé sur les déclarations du diplomate iranien, le ministère français des Affaires étrangères n’a pas fait de commentaire mardi en début d’après-midi.
Dans la matinée, le porte-parole du gouvernement français, Luc Chatel, a affirmé qu’il existait „le début d’un espoir“ en vue d'“une solution rapide“ pour la libération de la jeune femme. „Nous avons le début d’un espoir. Nous avons l’espoir qu’une solution rapide puisse être trouvée“, a-t-il déclaré en se fondant sur „les contacts diplomatiques et les contacts au plus haut niveau qu’a eus le président de la République“ Nicolas Sarkozy. „La France, par l’intermédiaire du président de la République, multiplie les initiatives pour obtenir sa libération. Le président a eu encore jusqu’à hier soir des contacts avec des personnalités qui travaillent actuellement pour sa libération“, a ajouté M. Chatel sans autres détails. Selon l’agence officielle iranienne Irna, la jeune française a reconnu lors de l’audience de samedi avoir participé à des manifestations et rédigé un rapport pour un institut de recherche dépendant de l’ambassade de France. Pour les autorités françaises, comme pour sa famille, ses aveux ne sont pas spontanés. „Ces +aveux+ ont été probablement sollicités. C’est un procédé classique que nous connaissons bien“, avait déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.