L’heure du retour a sonné pour les Mexicains placés en quarantaine en Chine

L’avion en provenance du Mexique a atterri à la mi-journée à Shanghai, à l’aéroport international de Pudong, selon Eastday.com, le site internet géré par la municipalité de Shanghai. Le vol d’Aeromexico, AM1991 (Bien: AM1991), doit se rendre également à Pékin, Canton et Hong Kong, selon des sources du département de la Santé de Shanghai, citées par Chine Nouvelle. Selon Chine Nouvelle, citant le consul général mexicain à Shanghai, Andres Pena, 43 personnes ont embarqué à Shanghai. Quelque 70 ressortissants mexicains ont été placés en quarantaine dans plusieurs villes de Chine, dont Pékin, Shanghai et Canton, après la confirmation vendredi soir d’un premier cas de contamination par le virus de la grippe porcine en Asie, touchant un Mexicain arrivé à Hong Kong via Shanghai. Outre les personnes placées en quarantaine, dont certaines se trouvaient dans le même vol que le Mexicain touché par le virus, l’avion va emporter des touristes, hommes d’affaires, étudiants ou expatriés mexicains qui ont souhaité retourner au pays. Plusieurs d’entre eux se sont rendus mardi matin à l’ambassade du Mexique à Pékin, où ils ont été accueillis avant de partir pour l’aéroport, a constaté un journaliste de l’AFP. Certains ont expliqué s’être retrouvés bloqués en Chine après la suspension des vols d’Aeromexico entre le Mexique et la Chine, comme Roberto Arcaute, un artiste de 33 ans, arrivé la semaine dernière en Chine après s’être notamment rendu en Thaïlande. „Sans plus aucun vol, cela devenait difficile“, a-t-il dit. L’ambassade du Mexique n’a pas souhaité donner de détails sur le vol. De son côté, la Chine a également envoyé lundi soir un avion charter pour rapatrier ses ressortissants bloqués au Mexique, pays le plus touché par la grippe porcine. Ces derniers jours, les autorités mexicaines avaient dénoncé des „actes de discrimination“ à l’encontre de ses ressortissants en Chine, ce que Pékin a nié en mettant en avant la nécessité de combatttre l’épidémie de grippe A(H1N1). La majorité des Mexicains qui se sont rendus mardi à l’ambassade du Mexique ont affirmé n’avoir pas senti de discrimination à leur égard. „Je n’ai eu aucun problème, on ne m’a pas maltraité, je n’ai souffert d’aucune discrimination, le pays est superbe“, a lancé aux journalistes un homme d’affaires, qui a refusé de donner son nom. Seul l’un d’eux, Pedro Diaz, 28 ans, a affirmé „avoir été rejeté par quelques hôtels“. „Les Chinois ont toujours été agréables“, a affirmé de son côté une jeune étudiante, arrivée il y a sept mois à Pékin, mais qui désormais souhaite „être près de sa famille“. Par ailleurs, dans le nord-est du pays, à Changchun, les autorités locales ont placé sous surveillance une vingtaine d’étudiants québécois, venus en Chine pour y effectuer un stage. Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré avoir demandé à des représentants consulaires canadiens en Chine de „faire les démarches auprès des autorités chinoises de façon à clarifier cette situation“. „J’ai demandé aux autorités consulaires de se déplacer et de rencontrer ces gens de façon à s’assurer que tous les services soient là, mais aussi de s’assurer qu’au niveau de la santé, tout soit conforme“, a ajouté M. Cannon. L’ambassade du Canada à Pékin et le gouvernement local de Changchun n’étaient pas joignables.