Les USA déterminés à obtenir une dénucléarisation de la Corée du Nord

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La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a offert mardi de normaliser les relations avec la Corée du Nord en échange d'un abandon réel de son programme nucléaire, mais a averti que le tir d'un missile par Pyongyang nuirait à cette démarche.

 Lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de ses entretiens avec le ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, Mme Clinton a tenu à souligner la détermination de la nouvelle administration américaine à parvenir à une dénucléarisation de la Corée du Nord. „Laissez-moi insister sur l’engagement des Etats-Unis dans la dénucléarisation de la Corée du Nord et la prévention de toute prolifération“, a-t-elle dit. „C’est une question qui nous préoccupe au plus haut point. Nous en avons discuté longuement aujourd’hui“, a-t-elle ajouté. Aux termes d’un accord conclu en 2007 avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et la Corée du Sud, le régime communiste nord-coréen a accepté de mettre un terme à son programme nucléaire en échange d’une aide en énergie. Mais les discussions „à six“ sont parvenues à une impasse à la fin de l’an dernier après que la Corée du Nord eut refusé d’autoriser des inspections et des vérifications de son processus de dénucléarisation. Mme Clinton a réaffirmé que les Etats-Unis se montreraient généreux si Pyongyang renonçait sincèrement à ses installations nucléaires. „J’ai dit à plusieurs occasions que si la Corée du Nord respecte les engagements auxquels elle a déjà souscrit, et arrête de façon totale et vérifiable son programme nucléaire, il y aura alors une réponse réciproque“, a-t-elle dit. Les Etats-Unis offriront „une chance de normaliser les relations, de parvenir à un traité de paix plutôt qu’un armistice et d’envisager une aide pour le peuple de Corée du Nord“, a précisé Mme Clinton. La chef de la diplomatie américaine a déclaré qu’elle allait exercer une pression sur le régime nord-coréen pour qu’il fournisse des informations sur le sort des Japonais enlevés dans les années 70 et 80 par ses services secrets en vue de former des espions à la langue japonaise. Mme Clinton, qui devait rencontrer des familles de disparus lors de son séjour à Tokyo, a affirmé que cette question faisait partie des discussions à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Le Japon a refusé jusqu’à présent de fournir une aide en énergie à Pyongyang tant qu’il n’aura pas reçu d’informations sur ses ressortissants enlevés. Tokyo affirme que 17 Japonais ont été kidnappés, mais la Corée du Nord a reconnu en 2002 en avoir enlevé seulement 13 au total, dont cinq ont survécu et ont été autorisés à rentrer dans leur pays. Pyongyang affirme que les autres sont décédés. Le Japon a fait de cette question, extrêmement sensible dans l’archipel, une condition à toute normalisation avec le régime nord-coréen. C’est la raison pour laquelle le gouvernement japonais avait ressenti comme une trahison la décision de l’ancienne administration Bush de retirer la Corée du Nord de sa liste noire des pays soutenant le terrorisme en octobre dernier. Mme Clinton a toutefois averti la Corée du Nord que tout tir de missile de sa part serait perçu comme un geste contre-productif. Pyongyang a annoncé le lancement imminent d’une fusée, officiellement dans le cadre de son programme spatial, alimentant les craintes d’un tir d’essai de missile à longue portée de type Taepodong-2, capable en théorie d’atteindre l’Alaska. „Le lancement éventuel d’un missile auquel la Corée du Nord envisage de procéder ne contribuerait pas à faire progresser nos relations“, a dit Mme Clinton.