/ Les Roumains élisent leur président en espérant une sortie de crise
Cette élection mettra face à face le président sortant de centre-droit Traian Basescu, ancien capitaine de marine, qui a obtenu 32,44% des voix lors du premier tour et l’actuel président social-démocrate (PSD, opposition) du Sénat, Mircea Geoana, ex-diplomate, qui a recueilli 31,15% des suffrages. Ce dernier fait figure de favori après s’être allié avec les libéraux (PNL, opposition), troisième force politique du pays, trois jours après le premier tour organisé le 22 novembre. Un sondage publié cette semaine le crédite de 54% des suffrages. Alors que M. Basescu prône une „accélération des réformes“, notamment dans l’éducation et le fonctionnement de l’Etat, ainsi qu’une baisse des dépenses publiques, M. Geoana promet un „retour à la stabilité“ et une „réunification“ des Roumains „après cinq ans de tensions et de scandales“. Il affirme aussi vouloir maintenir les emplois du secteur public. S’il est élu, M. Geoana promet à la Roumanie un nouveau gouvernement avant Noël, dirigé par le maire de Sibiu (centre) Klaus Iohannis, un membre de la minorité germanophone soutenu par la majorité des partis au Parlement. Pour sa part, M. Basescu affirme que son Parti démocrate libéral (PDL, au pouvoir), isolé après l’accord signé entre la gauche social-démocrate et les libéraux trouvera des alliés de gouvernement. Il a lancé vendredi un appel aux libéraux en affirmant que le pays a besoin d’une alliance de droite pour mener les réformes qui conditionnent l’aide accordée par les bailleurs de fond internationaux à la Roumanie. La participation du premier tour du scrutin présidentiel s’était établie à 54,37%, un niveau meilleur qu’attendu dans ce pays où la population se déclare „déçue“ par les hommes politiques, 20 ans après la chute du dictateur communiste Nicolae Ceausescu.
Le chef d’Etat est élu pour une période de cinq ans en Roumanie. Les premiers résultats officiels ne sont attendus que lundi.