Les Grecs aux urnes, le Pasok de Georges Papandréou favori

Les Grecs aux urnes, le Pasok de Georges Papandréou favori

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Les Grecs votaient dimanche pour renouveler leur Parlement lors de législatives anticipées pour lesquelless le parti socialiste (Pasok) du chef de l'opposition Georges Papandréou est favori face à la Nouvelle démocratie du Premier ministre de droite Costas Caramanlis.

Près de 10 millions d’habitants sont appelés à voter. Les premiers sondages à la sortie des urnes seront connus à la fermeture des bureaux de vote à 19H00 locales (16H00 GMT). Aucun taux de participation n’est publié lors des scrutins en Grèce. Arrivé au pouvoir en 2004, réélu en 2007, Costas Caramanlis a appelé à mi-mandat, début septembre, le peuple grec aux urnes, faisant valoir la nécessité d’un mandat clair pour adopter les mesures d’austérité qu’il préconise face aux conséquences de la crise économique mondiale. Le Pasok de Georges Papandréou était crédité de plus de 40% des voix, avec une avance de 5 à 7% sur la Nouvelle démocratie (ND) de Costas Caramanlis lors des derniers sondages datant du 19 septembre (la loi grecque interdit toute publication des intentions de vote dans les 15 jours avant le scrutin). Pour M. Papandréou, qui a subi deux défaites face à M. Caramanlis en 2004 et 2007, ce nouveau scrutin est crucial. „Ensemble nous pouvons changer la Grèce. Nous voulons le faire, nous pouvons le faire et nous le ferons“, a déclaré à la presse M. Papandréou après avoir déposé son bulletin dans l’urne dans une banlieue d’Athènes. Selon les analystes, l’arrivée au pouvoir du chef de l’opposition est une chose acquise, mais pour être assuré d’une majorité confortable de 152 à 157 sièges sur les 300 que compte le Parlement grec, le Pasok devra remporter au moins 40% à 42% des suffrages. Après avoir voté à Salonique (nord), Costas Caramanlis a appelé de son côté les Grecs à „prendre une décision responsable pour décider d’une issue sûre à la crise“.
Un total de 28 partis présentent des candidats à ces élections, mais, outre le Pasok et la ND, seuls quatre partis ont des chances d’emporter des sièges. Selon les sondages officiels, le Parti communiste stalinien (KKE) était crédité de quelque 8,5% des suffrages, le parti d’extrême-droite (Laos) d’environ 6,5%, et la Coalition de gauche radicale (Syriza) de 3,5%, tandis que les écologistes devraient avoir du mal à franchir la barre des 3% nécessaires pour entrer au Parlement. Le vote des jeunes, victimes d’un très fort taux de chômage qui atteint plus de 17% chez les 15-29 ans, et qui avaient massivement participé aux émeutes de décembre 2008 consécutives à la mort d’un adolescent lors d’une bavure policière, reste une inconnue de ce scrutin. Depuis les législatives de 2007, 245.866 nouveaux électeurs sont inscrits sur les listes.
Dans un pays habitué à de nombreux actes d’intimidation des extrémistes, la campagne s’est déroulée sans incident majeur. Un engin artisanal a cependant explosé vendredi soir dans une benne à ordures à Athènes, à proximité du lieu où Costas Caramanlis tenait son dernier meeting. Cette explosion a été revendiquée samedi par la „Conspiration des cellules de feu“, un groupe à la rhétorique anarchiste dont quatre membres présumés avaient été arrêtés la semaine dernière. Il s’agissait d’un „message pour le dernier discours électoral du Premier ministre“, a indiqué le groupe dans sa revendication.