Les Français adhèrent davantage à la politique de sécurité routière

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L'efficacité des radars et des contrôles explique une meilleure prise de conscience des risques liés à l'alcool et à la vitesse chez les automobilistes, qui, du coup, adhérent davantage à la politique de sécurité routière, estiment des spécialistes interrogés jeudi par l'AFP.

 Selon un sondage TNS Sofres publié jeudi par Axa-prévention dans le cadre de son 5e baromètre sur le comportement des usagers de la route, les Français sont de plus en plus conscients des dangers de la route même si la conduite en ville ne connaît guère d’amélioration. Peur des radars et du gendarme oblige, les Français se sentent dans le même temps davantage en sécurité sur les routes (67 % en 2009, 57 % en 2006). De même, plus d’un Français sur deux (53 %) se déclare sensible aux mesures gouvernementales sur la sécurité routière (45 % en 2006). Pour le professeur Claude Got, „le cercle vertueux, initié en décembre 2002, continue de fonctionner, les mesures adoptées (retour au respect des règles concernant les limitations de vitesse, suppression des indulgences, radars automatiques à partir de fin 2003) améliorent les résultats, les vitesses diminuent“.
Du coup, relève ce spécialiste de santé publique et de sécurité routière, „les gens sont plus calmes, se sentent plus en sécurité et adhèrent à la politique adoptée“.
La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, fait la même constatation : „La politique de sécurité routière est maintenant majoritairement admise et reconnue“. Elle ajoute que „l’opprobre social qui frappe à juste titre ceux qui prennent le volant avec un taux d’alcoolémie délictuel explique sans doute“ cette évolution. Il reste que si seulement 4 % des Français reconnaissent, selon ce sondage, avoir déjà pris le volant après avoir bu plus de 4 ou 5 verres (14 % en 2004), l’alcool est depuis deux années consécutives la première cause de mortalité routière.
La vitesse sur autoroute fait également l’objet de l’attention des automobilistes. En 2004, 29 % avouaient qu’ils pouvaient rouler à 160-170 km/h sur autoroute (vitesse maximum 130 km/h). En 2009, ils ne sont plus que 20 % à le faire.
„La baisse des grands excès de vitesse est une conséquence directe de l’efficacité du Contrôle sanction automatisé (CSA, radars)“, estime Jean-Pascal Assailly, chercheur à l’Institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (Inrets). „Mais, souligne ce spécialiste, les +infractionnistes+ sont toujours plus nombreux sur la vitesse, car la grande majorité de nos concitoyens pensent que l’alcool est dangereux mais une grande partie pensent encore que la vitesse ne l’est pas!“