Le premier A380 d’Air France prend son envol pour New York

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Le premier Airbus A380 d'Air France a décollé vendredi de l'aéroport parisien de Roissy à destination de New York avec plus de 500 passagers à bord, marquant le début de l'exploitation commerciale de l'avion géant par une compagnie européenne.

L’avion immatriculé F-HPJA a décollé sans encombre vers 11H40 (10H40 GMT) de l’aéroport parisien de Roissy, sous le soleil, et doit atteindre l’aéroport JFK de New York vers 13H20 locales (18H20 GMT). Aux commandes du vol AF380 se trouvent le commandant de bord Benoît Laurent et une copilote, Patricia Haffner, la première femme à avoir réussi le concours de l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC) en 1974. Le service et la sécurité sont assurés par 22 hôtesses et stewards. A son bord ont pris place près de 380 passagers ayant payé un billet aux enchères, autour de 1.000 euros pour un siège en classe économique, dont le bénéfice est destiné à des oeuvres de charité en destination des enfants. Le résultat net des enchères a atteint „plus de 300.000 euros“, a annoncé le directeur général d’Air France, Pierre-Henri Gourgeon. Les dirigeants de la compagnie ainsi que des invités sont également du voyage. Parmi eux des dirigeants d’entreprises françaises comme le président de la SNCF Guillaume Pepy, le président du directoire de Safran Jean-Paul Herteman ou encore l’ancien PDG du groupe d’électronique Thales, Denis Ranque. Cet avion est „le premier A380 qui volera régulièrement sur l’Atlantique Nord“, sur „une ligne phare, une ligne historique“, a souligné M. Gourgeon. C’est aussi vers New York, une destination très fréquentée, à la fois par les hommes d’affaires et les touristes, que la compagnie française faisait voler le prestigieux Concorde jusqu’en 2003. Après le vol inaugural de vendredi, la compagnie exploitera commercialement ce premier A380 à compter du 23 novembre. Il n’est pas pour autant le premier A380 à se poser à l’aéroport JFK: la compagnie du Golfe Emirates avait un temps desservi New York avec l’avion géant, avant de le redéployer vers d’autres destinations au plus fort de la crise, faute de passagers. Air France est la quatrième compagnie à le posséder, après Singapore Airlines, Emirates et la compagnie australienne Qantas. Elle a commandé douze A380 au total, dont trois autres doivent lui être livrés d’ici le mois de juin. Après les Etats-Unis, les appareils seront mis en service en destination de Johannesburg et Tokyo. Au prix catalogue unitaire de 327 millions de dollars, ils représentent une dépense importante en cette période difficile pour la compagnie comme pour l’ensemble du secteur. Même si „quand on est une compagnie de lancement et une grande compagnie, on paie un prix assez +discounté+ par rapport au prix catalogue, de 20 à 40% de moins en général“, précise le directeur financier d’Air France-KLM, Philippe Calavia. Le groupe franco-néerlandais a publié mercredi une lourde perte de 573 millions d’euros sur le premier semestre de son exercice 2009/10. La compagnie française a engagé un plan de départs volontaires concernant près de 1.700 personnes. Air France, qui a commandé ses A380 au début des années 2000 pour faire face à la croissance du trafic aérien, espère aujourd’hui en faire une arme anti-crise. Elle compte réaliser 15 millions d’euros d’économies d’exploitation par an pour chaque avion en service, mettant à profit les gains d’échelle et de carburant. Sur New York, un A380 remplacera à lui seul un Boeing 777-200 et un Airbus A340.