Le parti d’Angela Merkel critique l’industrie automobile allemande

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Un responsable du parti conservateur allemand de la chancelière Angela Merkel a reproché mardi aux constructeurs automobiles d'avoir développé des modèles gourmands en carburant pendant des années, au détriment des véhicules propres.

„Les dirigeants exigent de nous, les responsables politiques, d’agir vite, et à juste titre. Mais je demande la même chose de leur part“, déclare le chef du groupe parlementaire de l’Union chrétienne démocrate (CDU), Volker Kauder, dans les pages du quotidien Süddeutsche Zeitung. Le vice-chancelier social-démocrate Frank-Walter Steinmeier s’est prononcé récemment pour la mise en place d’une prime à la casse de 3.000 euros pour les automobilistes qui changeraient leur voiture vieille de plus de 10 ans, alors que Berlin doit présenter en janvier un deuxième plan de relance économique. Pour M. Kauder, les mesures de soutien à la conjoncture doivent „soutenir l’innovation“ au lieu de favoriser des primes à la casse. Dans une lettre commune, le président de la Fédération automobile (VDA) Matthias Wissmann et celui du syndicat IG Metall Berthold Huber demandent mardi la mise en place rapide d’une taxe automobile liée aux émissions de CO2, un sujet en débat depuis longtemps en Allemagne. Le secteur automobile souhaite que cette réforme des impôts entre en vigueur au 1er juillet. „C’est pour nous un pas important pour la stabilisation du marché et l’établissement de la confiance des consommateurs“, selon cette lettre, signée par plusieurs grands patrons de groupes automobiles et publiée dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Récemment, la chancelière Angela Merkel est montée plusieurs fois au créneau pour arracher à ses partenaires européens des concessions aux constructeurs qui auront un délai supplémentaire pour réduire leurs émissions de CO2. L’Allemagne est la première puissance industrielle d’Europe et de son automobile dépend directement et indirectement un emploi sur sept. Le gouvernement régional de Bavière (sud de l’Allemagne), siège notamment du constructeur automobile BMW, envisage courant janvier la tenue d’un sommet spécial sur ce secteur décimé par la chute de la demande, selon le quotidien Bild.