/ Le fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy renonce à briguer la présidence de l'Epad

„Je serai candidat au poste d’administrateur de l’Epad mais, si je suis élu, je ne briguerai pas la présidence“, a annoncé Jean Sarkozy sur France 2. „Je ne veux pas d’une victoire qui porte le poids d’un tel soupçon“, a-t-il expliqué en récusant les accusations de „favoritisme“ et de „passe-droit et traitement de faveur“.
„J’ai fait le choix de la raison“, a également dit l’élu de 23 ans après avoir dénoncé une „campagne de manipulation et de désinformation“ à son encontre. Mais, „je n’ai aucune amertume, j’ai beaucoup appris dans cette épreuve“.
Alors que les accusations de favoritisme et de népotisme ainsi que les critiques sur sa jeunesse et son inexpérience fusaient de toutes parts, il avait assuré le 14 octobre qu’il irait jusqu’au bout. Le président Sarkozy avait lui-même confié à son entourage qu’il ne „céderait pas à la pression médiatique“, qu’il ne „lâcherait pas“ avant d’expliquer le 16 octobre dans le Figaro qu’à travers son fils, c’était lui qui était visé.
„Cette affaire sera pour Nicolas Sarkozy ce que furent les diamants de Bokassa pour Giscard“, avait confié dans la semaine à l’AFP un très haut responsable politique. Un sondage CSA publié en fin de semaine dernière avait relevé l’impopularité de cette candidature critiquée par près des 2/3 des Français et plus de la moitié des sympathisants de droite. L’UMP a salué „le courage et l’abnégation“ de Jean Sarkozy. Tandis qu’à gauche, on se félicitait de cette décision -„Ca a fait reculer un clan (PCF), „un accès de lucité“ (PS), „Il était temps“ (Verts)-, à droite, certains prédisaient que „l’avenir (lui) donnerait raison“. Brice Hortefeux (Intérieur), parrain de Jean, a qualifié cette décision de „courageuse et d’apaisement“. Jean Sarkozy a expliqué jeudi avoir parlé de sa décision à son père, en soulignant le caractère non politique de l’entretien: „Si la question que vous me posez c’est: est-ce que vous en avez parler au président, non. Est-ce que j’en ai parlé avec mon père, oui.“ Son annonce, la veille de sa probable élection par le conseil général des Hauts-de-Seine en tant qu’administrateur de l’Epad, est apparue comme une surprise.
Les quarante-cinq conseillers généraux des Hauts-de-Seine sont appelés vendredi à pourvoir le siège laissé vacant par Hervé Marseille (NC), démissionnaire, qui représentait l’assemblée départementale à l’Epad. Sans grande surprise, Jean Sarkozy, présenté par le groupe majoritaire UMP-NC (30 élus), devrait lui succéder. Quelque 200 journalistes, français et étrangers, se sont accrédités pour suivre l’événement.
Une fois élu au CA de l’Epad, Jean Sarkozy devait logiquement en prendre la présidence le 4 décembre, en remplacement de Patrick Devedjian, qui, atteint à 65 ans par la limite d’âge des présidents d’établissement public, a dû céder sa place.
En effet, sur 18 élus, le CA de l’Epad compte 9 représentants de l’Etat, 4 élus de gauche, 4 de droite et un représentant de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Mais si le chemin vers la présidence semblait balisé, les critiques sur son illégitimité ont fini par briser sa volonté. Il a mis en avant jeudi sa responsabilité d’homme politique pour expliquer sa décision: „Mon devoir, c’est de prendre conscience d’une situation qui peut me dépasser, d’en prendre acte et je ne suis pas sourd, je ne suis pas aveugle et je décide en conséquence“.
Jean Sarkozy renonce à la présidence de l’Epad pour éviter le „soupçon“
Principales déclarations de Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l’Etat, jeudi sur France 2:
– „Je n’accepte pas que ce soupçon de favoritisme, de passe-droit ou de traitement de faveur puisse peser“. „Je ne veux pas d’une victoire entachée du soupçon“.
– Il y a „beaucoup d’excès, beaucoup de caricatures, beaucoup d’outrances, puis il y a du vrai aussi“.
– „Si la question que vous me posez, c’est: Est-ce que vous en avez parlé au président ? C’est non. Est-ce que j’en ai parlé avec mon père ? Oui. Il est comme tous les pères et je suis comme tous les fils, et naturellement dans des moments qui sont difficiles, nous parlons ensemble. Je lui ai fait part de ma décision, c’est une décision que j’ai prise seul et que j’assume seul en conséquence“.
– „J’ai des idées que je veux défendre pour l’avenir de ce quartier d’affaire qui a 50 ans“ et dont „il faut asseoir le leadership, conforter l’attractivité. Cela, je le ferai comme administrateur, je le ferai humblement“.
– „On ne fait jamais une erreur quand on est candidat à une élection, on ne fait jamais une faute quand on s’engage“.
– „Il y a eu une campagne de désinformation“, „orchestrée de manière professionnelle“. „Pendant quinze jours, on a assisté à une véritable campagne de manipulation et de désinformation“.
– „Ma candidature, elle était pleinement légitime“. „Pourquoi? Parce que je suis conseiller général“.
– „Il n’y a aucune amertume chez moi, les critiques font partie du combat politique“.
– „Mon devoir c’est de prendre conscience d’une situation qui peut me dépasser, d’en prendre acte“.
– „Je mènerai des combats dans les années qui viennent devant les électeurs. Pourquoi mon ambition serait entamée ? J’ai une passion pour l’engagement politique, j’ai une vocation politique“.
– „J’ai fait le choix de la raison“.
– „Est-ce qu’on peut, à 23 ans, être capable de maturité? J’ai dit: laissons parler les actes, je fais un choix de raison qui n’altère en rien la passion que j’ai pour cet engagement politique“. „Cette passion est inaltérée“, parce qu'“elle est inaltérable“.
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