Le dalaï lama est sorti de l’hôpital en Inde et se porte \“très bien

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Le dalaï lama, chef spirituel du des Tibétains en exil, a quitté lundi en \"très bonne forme\" un hôpital en Inde où il était soigné depuis jeudi dernier pour une \"gêne abdominale\" et une \"très grande fatigue\", a annoncé son gouvernement.

Le dignitaire, âgé de 73 ans, est sorti de la clinique Lilavati de Bombay en souriant et en serrant les mains des membres de l’équipe médicale avant de s’éloigner à bord d’un véhicule blindé, a constaté un photographe de l’AFP. Le dalaï lama „va très bien“ et „il n’y a aucun lieu de s’inquiéter“, a assuré à l’AFP le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil en Inde, Samdhong Rinpoche. „Les médecins lui ont conseillé de prendre davantage de repos“, a-t-il répété depuis Dharamsala, une bourgade himalayenne où le chef bouddhiste vit réfugié depuis 1959. Son secrétaire particulier, Tenzin Takhla, qui s’est toujours montré très rassurant sur la santé de l’éminent patient, avait indiqué dimanche à l’AFP que le dalaï lama resterait encore quelques jours à Bombay pour se reposer. Tous les engagements du dignitaire religieux avaient été annulés pour les trois prochaines semaines en raison d’un état de fatigue extrême. Il aurait notamment dû se rendre au Mexique et en République dominicaine. „D’ici à la mi-septembre nous devrions savoir clairement quand il pourra reprendre ses activités“, a précisé le Premier ministre tibétain. Hospitalisé jeudi soir pour „une gêne abdominale“, le dalaï lama avait eu une diarrhée la veille et „s’était senti très faible“, avait révélé une source tibétaine, sous le couvert de l’anonymat. En 2002, il avait déjà été hospitalisé à Bombay pour des douleurs à l’estomac soignées aux antibiotiques. L’état de santé du lauréat 1989 du prix Nobel de la paix avait provoqué une séance exceptionnelle de prières vendredi de dizaines de moines et de nonnes rassemblés au grand temple bouddhique de Dharamsala. Ces derniers mois, profitant des jeux Olympiques en Chine, le dalaï lama a multiplié les déplacements à l’étranger pour sensibiliser la communauté internationale à la „violation des droits de l’Homme“ au Tibet. Considéré par son peuple comme l’ultime rempart contre la politique de la Chine au Tibet, le dignitaire est la bête noire de Pékin qui l’accuse de mener des activités séparatistes sous couvert de religion. Le chef religieux a renoncé depuis longtemps à l’indépendance du Tibet, optant pour une diplomatie dite de la „voie moyenne“ consistant à réclamer une large „autonomie culturelle“ pour son pays. Réaliste, il sait que la Chine ne reviendra jamais sur sa souveraineté sur le Tibet qu’elle a envahi en 1950.