Le cargo disparu Arctic Sea repéré au large du Cap-Vert

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Le cargo Arctic Sea, dont on était sans nouvelles depuis fin juillet après son passage dans la Manche, a été localisé dans l'Océan Atlantique au large du Cap-Vert, ont annoncé vendredi des sources concordantes.

„Le navire Arctic Sea se trouve à quelque 400 milles marins (740 km) d’une des îles du Cap-Vert, donc, pour le moment, hors des eaux territoriales du Cap-Vert“ selon une source militaire au sein des garde-côtes capverdiens, sous couvert d’anonymat.
Le service de surveillance des côtes de l’archipel est „en contact avec des agences et organismes internationaux l’informant, à tout moment, de l’évolution de l’avance du bateau“, a-t-on ajouté. Dans l’après-midi, le directeur général de la Défense du Cap Vert, Pedro Reis, précisait à l’agence de presse portugaise Lusa que le navire se situait „à une distance de 400 milles au nord de Sao Vicente, hors de la zone économique exclusive du Cap Vert“. A Paris, le capitaine de frégate Jerôme Baroé du Service français d’informations des armées (Sirpa mer) a aussi confirmé à l’AFP la position du navire et qu'“un avion portugais l’aurait survolé“. Mais les Portugais restent muet sans démentir l’information. „Les Forces aériennes portugaises n’agissent pas seules dans cette affaire“, a déclaré à l’AFP un de leur porte-paroles à Lisbonne. „A partir du moment où le bateau rentre dans notre juridiction, nous déciderons, en concertation avec nos partenaires, des actions à mener“, a indiqué la source militaire cap-verdienne, laissant entendre qu'“un abordage“ pourrait être envisagé. L’Arctic Sea, un vraquier doté d’un équipage russe sous pavillon maltais, transportait une cargaison de bois estimée à plus d’un million d’euros. Parti de Finlande le 23 juillet, il était attendu le 4 août à Béjaïa (Algérie). Le bois était destiné aux deux sociétés Eurl Régate et SARL Sonebois, selon des sources maritimes à Alger. L’ambassadeur de Russie auprès de l’Otan, Dmitri Rogozine, a indiqué vendredi que son pays et l’Otan étaient en contact permanent à ce sujet, ce qu’une porte-parole de l’organisation transatlantique, Carmen Romero, a confirmé.
M. Rogozine a jugé „la situation là-bas suffisamment dramatique. Ce n’est pas encore le moment d’en dire plus“, a-t-il déclaré à la radio moscovite Echo. Son président, Dmitri Medvedev, a ordonné de „prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver et, si besoin est, libérer“ le cargo et son équipage.
Le Sirpa Mer français a transmis vendredi „un certain nombre de pistes“ aux Russes sur la localisation possible du bateau. „Un certain nombre de bateaux ont été repérés depuis hier dans l’Atlantique et pourraient correspondre à l’Arctic Sea“, a fait savoir le capitaine Baroé. Le cargo aurait pu être victime d’une nouvelle forme de piraterie dans les eaux européennes, selon des experts. Un porte-parole de la Commission européenne, Martin Selmayr, a fait état de „deux attaques“ contre le bateau. La première, déjà connue, bien qu’avec des circonstances floues, avait eu lieu au large de la Suède, selon Bruxelles. Interpol, l’organisme international de coopération policière, avait prévenu Londres d’un abordage du cargo le 24 juillet dans les eaux suédoises par des hommes masqués qui seraient restés à bord une douzaine d’heures. Le bateau a ensuite été attaqué „une seconde fois au large du Portugal“, a révélé M. Selmyar.
„Il semblerait que ces actions, telles qu’elles ont été rapportées, n’ont rien à voir avec des actes de piraterie traditionnelle ou une attaque armée en pleine mer“, a s’est contenté d’indiquer le porte-parole de la Commission, „pour ne pas entraver les actions en cours“. L’exploitant finlandais de l’Arctic Sea, Solchart, attendait toujours des nouvelles de son cargo. „Nous lui envoyons continuellement des messages, nous l’appelons tout le temps. Aucune réponse, malheureusement“, a déclaré son directeur, Viktor Matveïev. „Ce qui est arrivé le 24 juillet dépasse notre entendement.“