L’amélioration du congé de maternité

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Marie-Josée Jacobs, ministre de l’Égalité des chances a assisté aux travaux du Conseil de l’Union européenne «Emploi, politique sociale, santé et consommateurs» (EPSCO) qui s’est tenu le lundi 9 mars 2009 à Bruxelles.

Un débat d’orientation a porté sur la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil portant modification de la directive 92/85/CEE du Conseil concernant la mise en œuvre de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleuses enceintes, accouchées ou allaitantes au travail.

Le Luxembourg appui la proposition de directive qui entend harmoniser la protection des droits et des intérêts des femmes enceintes en matière de travail et d’emploi au niveau européen, notamment au regard de la nécessité d’améliorer la sécurité et la santé des travailleuses et de leurs enfants.

La législation luxembourgeoise en la matière va bien au-delà de l’ensemble des dispositions de la directive. Elle prévoit notamment un congé de maternité de 16 semaines pour toutes les travailleuses enceintes et accouchées et de 20 semaines pour les travailleuses allaitantes ou concernées par une naissance prématurée ou des naissances multiples.

Si l’augmentation du congé de maternité de 14 à 18 semaines devait être retenue, le Luxembourg proposerait, en alternative, de dégager du surplus un congé de paternité de 2 semaines, afin, d’une part, de ne pas rendre l’accès et la participation des femmes à l’emploi encore plus difficile et de ne pas augmenter les risques de discrimination à leur égard et, d’autre part, d’inciter les hommes à s’investir dans leur rôle de père et dans leurs responsabilités familiales.

Quant au libre choix des travailleuses enceintes d’organiser la répartition de leur congé de maternité, le Luxembourg maintient, avec fermeté, la fixation de limites et de conditions minimales et obligatoires quant à la division du congé de maternité en congé pré-natal et congé post-natal, ceci dans le souci de protéger avant tout la sécurité et la santé des travailleuses et de leurs enfants à naître ou nés.

L’allongement du congé de maternité et une trop grande flexibilité de la répartition des périodes du congé de maternité risquent pourtant d’engendrer des discriminations à l’égard des femmes dans l’accès à l’emploi et d’influencer négativement leur carrière professionnelle.