Lait: Bruxelles sceptique sur une régulation des prix et des volumes

Lait: Bruxelles sceptique sur une régulation des prix et des volumes

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

La Commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, a émis des doutes lundi sur la capacité des pays de l'UE à s'entendre sur une régulation des niveaux de production et des prix du lait, malgré les demandes insistantes en ce sens des agriculteurs.

„Je ne suis pas sûre que l’idée d’un marché régulé par la Commission sur le niveau de production et sur les prix soit soutenue“ par les gouvernements européens, a-t-elle souligné à son arrivée à une réunion extraordinaire des ministres de l’Agriculture de l’UE à Bruxelles. Cette réunion consacrée à la crise du secteur a été convoquée notamment à la demande de la France, qui plaide en faveur d’une „nouvelle régulation“ dans la profession.
„Nous devons trouver des solutions sur la façon dont peuvent travailler ensemble producteurs et industriels, parce qu’ils ont un intérêt commun à trouver les bonnes solutions, et ce à un niveau de prix qui permette aux agriculteurs de survivre, de gagner de l’argent et d’investir dans l’avenir“, a estimé Mme Fischer Boel. Appelée à commenter la demande de la ministre allemande de l’Agriculture, Ilse Aigner, qui a estimé qu’il fallait „plus d’argent de l’UE pour mettre en place un programme conjoncturel en faveur des producteurs laitiers“, Mme Fischer Boel a aussi douté que les gouvernements européens soient prêts à mettre la main à la poche.
„Je ne suis pas sûr que les ministres des Finances partagent cette opinion. Nous dépensons 5 milliards d’euros aujourd’hui pour augmenter le prix du lait de 3,5 centimes/litre“, a-t-elle souligné devant la presse. „Mais merci, si les Etats membres sont prêts à me donner cet argent, je ferai certainement attention à ce qu’il soit distribué de façon équitable“, a-t-elle ironisé.
Les ministres de l’Agriculture de vingt pays européens, emmenés par la France et l’Allemagne, ont de nouveau réclamé lundi à Bruxelles la mise en place d’une „nouvelle régulation“ sur le marché du lait. Outre la France, l’Allemagne et la Belgique, le groupe comprend notamment l’Italie, la Pologne et l’Espagne.