La voiture en libre-service existe aux Pays-Bas depuis 1995

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

La voiture en libre-service, louée une heure pour faire des courses ou une journée pour rendre visite à de la famille, existe depuis 1995 aux Pays-Bas, où elle a été introduite par une entreprise privée, Greenwheels.

 „Embouteillages“ ou „manque de places de parking“, Greenwheels „résout les problèmes liés à la voiture dans une société fortement urbanisée“, affirme à l’AFP Jan Borghuis, son directeur âgé de 40 ans. Avec 7,5 millions de voitures, les Pays-Bas „ont l’une des densités de voitures au kilomètre carré les plus élevées au monde“ en raison de la petite taille de ce pays de 16 millions d’habitants, selon lui. Les Peugeot rouges quatre portes de Greenwheels sont disséminées sur 1.100 places de parking, dans 75 villes et 80 gares.
Dans les grandes villes comme Amsterdam ou La Haye, on trouve ces emplacements, loués à l’année, tous les 400 mètres. Greenwheels est également présent dans une vingtaine de villes allemandes depuis 2004. Les abonnés peuvent réserver une voiture, sur internet ou par téléphone, jour et nuit. Une fois la réservation faite, il suffit de se rendre à l’emplacement choisi et d’ouvrir les portes avec une carte magnétique. La clé, bloquée par un code secret, est cachée dans la boîte à gants. „Ce système est si pratique que les gens se disent : ++c’est mieux que d’avoir une voiture++“, insiste M. Borghuis. Selon lui, Greenwheels permet en moyenne à 15 ménages de partager un véhicule. L’abonnement, de 5 à 25 euros par mois, donne accès à un certain nombre de kilomètres gratuits. Au-delà, l’utilisateur paie un tarif au kilomètre (0,11 à 0,20 euro), un tarif par quart d’heure (0,25 à 2 euros) et l’essence, dont le prix est calculé en fonction de la distance parcourue. En moyenne, les abonnés dépensent 10 à 30 euros par trajet, selon M. Borghuis.
„Imaginez qu’on divise par quinze le nombre de voitures dans Paris!“, s’exclame-t-il, en faisant référence à „Autolib“, un service de voitures électriques en libre-service qui devrait y être mis en place en 2010. „Jusqu’ici, les politiques urbaines étaient surtout destinées à faciliter l’usage de la voiture en ville, il est temps qu’on encourage la voiture partagée!“, ajoute M. Borghuis. Marcus Vermeij, un informaticien de 41 ans habitant dans le centre de Rotterdam, se définit comme „un partisan fervent du vélo et des transports en commun“ : „c’est rapide et ça ne pollue pas en ville“, explique-t-il. Depuis qu’il a eu son permis de conduire en 2003, il a recours une à deux fois par mois à une voiture Greenwheels, garée au pied de son immeuble, pour aller chercher sa fille de 17 ans à la sortie d’une boîte de nuit par exemple.
 „Les voitures sont de plus en plus propres, mais ça reste une manière salissante de se déplacer“, juge M. Vermeij : „je n’utilise une voiture que si c’est strictement nécessaire“. L’abonné Greenwheels appartient en général aux catégories socio-professionnelles supérieures. „Il y a cent ans, médecins et avocats étaient les premiers à acheter une voiture. Aujourd’hui, les mêmes l’abandonnent pour un système de partage“, assure M. Borghuis. Greenwheels a débuté avec trois voitures à Rotterdam en 1995. La société a connu une croissance „à double chiffre“ en 2008, selon M. Borghuis, qui refuse de révéler son nombre d’abonnés et son chiffre d’affaires. Son budget publicitaire est presque nul.