La Russie gèle sa coopération militaire avec l’Otan

„La Norvège a pris acte du fait que la Russie a décidé jusqu’à nouvel ordre de geler toute collaboration militaire avec l’Otan et les pays alliés“, a déclaré le ministère dans un communiqué. L’information „est basée sur un appel téléphonique du ministère russe de la Défense à l’ambassade de Norvège à Moscou“, a déclaré à l’AFP Heidi Langvik-Hansen, porte-parole du ministère. „Le ministère russe a appelé pour dire qu’ils allaient envoyer une lettre à l’ambassade contenant cette information“, a ajouté la porte-parole. Les pays de l’Otan avaient sommé mardi la Russie de tenir sa promesse de retirer ses troupes de Géorgie et avaient décidé de suspendre les réunions de leur forum de coopération, le Conseil Otan-Russie, créé en 2002, tant qu’elle ne le ferait pas.
Le secrétaire général de l’Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, avait accusé la Russie de ne pas respecter „pour le moment“ le plan de paix négocié sous l’égide du président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence de l’Union européenne, pour trouver une issue au conflit en Géorgie. De son côté, la marine russe avait annoncé l’annulation de sa participation à des manoeuvres prévues en mer Baltique dans le cadre du partenariat avec l’Otan et signifié qu’elle ne pourrait accueillir comme prévu une frégate américaine en septembre en Extrême-Orient. Une tentative de la Géorgie de reprendre le contrôle de sa république rebelle pro-russe d’Ossétie du Sud, lancée le 7 août, a provoqué une riposte violente de la Russie qui a déployé ses troupes en profondeur en territoire géorgien pour „contraindre la Géorgie à la paix“. Un accord de cessez-le-feu a été signé prévoyant le retrait des troupes russes. Mais sur le terrain, aucun retrait massif des forces russes n’était observé mercredi. La Maison Blanche a demandé mercredi à la Russie d’accélérer le rythme du retrait de ses troupes de Géorgie et réaffirmé son soutien à Tbilissi. Une réunion est prévue jeudi entre la Russie et la Norvège sur cette question, selon Heidi Langvik-Hansen, qui n’a pas pu préciser à quel niveau les deux parties allaient se rencontrer.