La Belgique se cherche un Premier ministre qui \“inspire la confiance\“

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La Belgique était toujours vendredi à la recherche d'une personnalité providentielle, capable de sortir, sans trop de heurts, le pays de la crise politique provoquée par la démission du chrétien-démocrate flamand Yves Leterme.

La Belgique se cherche un Premier ministre qui „inspire la confiance“  La Belgique était toujours vendredi à la recherche d’une personnalité providentielle, capable de sortir, sans trop de heurts, le pays de la crise politique provoquée par la démission du chrétien-démocrate flamand Yves Leterme. Wilfried Martens, le sage chargé de cette délicate mission par le roi Albert II, a reconnu l’ampleur de la tâche et donné une explication au nouveau psychodrame vécu par le royaume: „Pour réussir un gouvernement stable, il faut une personnalité qui inspire la confiance. C’est une tâche énorme“, a-t-il expliqué dans une courte déclaration à la presse. Or c’est là que le bât blesse. Plusieurs personnalités politiques ont été pressenties pour cette succession. Mais elles se sont désistées ou ont été récusées, faute d’obtenir l’assentiment de tous les membres de la très hétéroclite coalition au pouvoir. Car le gouvernement démissionnaire est une fragile alchimie entre deux formations flamandes –les chrétien-démocrates du CDV et les libéraux du VLD– et trois francophones –les socialistes, les libéraux du MR et les centristes du CDH.
Jamais la confiance ne s’est instaurée au sein de cette équipe. Ambitions, disputes et intérêts divergents ont miné la capacité d’action de M. Leterme, par ailleurs peu respecté. Yves Leterme et ses ministres ont été contraints à la démission le 19 décembre sous l’accusation d’avoir exercé des pressions sur la justice belge pour faire avaliser le plan de sauvetage de la Banque Fortis conçu par MM. Leterme et son ministre des Finances, le leader du MR Didier Reynders. Membre du CDV, Wilfried Martens, 72 ans, n’a pas été mandaté pour former un gouvernement. Son rôle est celui d’un explorateur „chargé de préparer le terrain pour que le roi puisse désigner un formateur du gouvernement“. Il doit répondre à trois questions: quel Premier ministre, pour quel mandat et avec quelle coalition? Ancien Premier ministre et membre du parti de M. Leterme, Wilfried Martens consulte beaucoup. Une nouvelle réunion a été organisée vendredi et le ton de son porte-parole était optimiste: „Il y a une possibilité que ce Premier ministre soit désigné aujourd’hui. Je ne peux toutefois rien confirmer“, avait déclaré Marc Paredis à l‘AFP dans la matinée. Après la réunion, l’incertitude était de retour: „Je dois poursuivre ma mission d’exploration“, a annoncé M. Martens. Il s’est toutefois voulu optimiste. „J’ai eu un entretien de plus de trois heures, avec les présidents de la coalition actuelle. Cela s’est déroulé de façon très constructive“, a-t-il assuré. „J’espère très vite arriver à une conclusion“, a-t-il ajouté. Le roi Albert II a émis ce même souhait lors de ses voeux de Noël. Selon l’agence Belga citant des sources concordantes, la coalition devrait être maintenue dans sa composition actuelle et le CDV, plus grand parti à la chambre des députés, proposera les noms des deux personnes qui remplaceront le Premier ministre, Yves Leterme, et le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen. L’hypothèse avait été émise que le poste de chef du gouvernement soit confié à la famille libérale, la plus importante à la Chambre des députés (élus flamands et francophones réunis). De même l’option d’un élargissement de la coalition aux socialistes flamands semble s’éloigner. Par ailleurs, la plupart des formations politiques ont écarté l’hypothèse d’élections anticipées en juin 2009 et souhaitent un gouvernement en charge jusqu’en 2011, terme de la législature. Wilfried Martens devrait faire un rapport au roi samedi. „Le Premier ministre devra être irréprochable“, a soutenu le parti socialiste francophone.