Irak: Obama annonce le retrait du gros des troupes d’ici à août 2010

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Le président Barack Obama va annoncer vendredi le retrait du gros des soldats américains d'Irak d'ici à fin août 2010 pour y laisser une force résiduelle avant un retrait total programmé avant fin 2011, ont indiqué de hauts responsables américains.

 M. Obama, un des rares opposants de la première heure à cette guerre aux Etats-Unis, concrétisera ainsi, plus lentement qu’il ne l’avait promis, son engagement de mettre fin à un conflit qui va entrer dans sa septième année et qui a profondément divisé les Américains et la communauté internationale. Dans un discours sur la base de Marines de Camp Lejeune en Caroline du Nord (sud-est), M. Obama va annoncer que „notre mission de combat s’achèvera le 31 août 2010. A ce stade, les forces américaines restant en Irak entreprendront une nouvelle mission, une mission plus limitée“, dans trois domaines: l’entraînement et l’équipement des forces irakiennes; la protection des personnels civils américains en Irak, les opérations ciblées, a dit un haut responsable sous couvert de l’anonymat. „La force qui restera en Irak pour mener cette nouvelle mission (…) sera de 35 à 50.000 hommes“, a-t-il dit. A terme, le contingent américain, aujourd’hui de 142.000 hommes sera réduit „à zéro d’ici au 31 décembre 2011“, conformément à un accord conclu fin 2008 entre l’administration Bush et le gouvernement irakien, a-t-il dit. Les responsables ont décrit décembre 2009 comme un tournant. C’est à ce moment-là que sont prévues des élections parlementaires en Irak, et le commandant en Irak, le général Raymond Odierno, voulait avoir assez de troupes à sa disposition pour cette occasion ainsi que pour des élections locales prévues plus tôt dans l’année, a dit un haut autre haut responsable. Selon lui, le désengagement devrait commencer „relativement vite“. Quant à son rythme, la décision appartiendra aux généraux en fonction de leur évaluation des risques et des besoins, ont dit les responsables. Mais ils ont signifié que l’intention était bien que tous les soldats américains soient partis d’Irak le 1er janvier 2012. Ils ont en tout cas affirmé que tel était le projet à l’heure actuelle, et non pas de reconsidérer les accords passés par l’administration Bush pour tenter de négocier un accord à la manière sud-coréenne permettant de laisser des troupes dans un pays situé dans une région stratégique et pétrolifère au voisinage de l’Iran. Interrogé sur l’éventualité que M. Obama revienne sur ses plans parce que la situation se dégraderait à nouveau dans un pays à la stabilité tout sauf assurée, un responsable a dit que le président se réservait une telle possibilité, mais il a exprimé sa confiance dans la stratégie élaborée. En annonçant ce retrait, M. Obama met en oeuvre un de ses grands engagements, mais pas tout à fait à la vitesse promise. Il disait pendant la campagne qu’il rapatrierait la plupart des troupes de combat dans les 16 mois après sa prise de fonctions. Les Américains risquent de ne pas lui faire grief de quelques mois de plus ou de moins. Ils se débattent avec la crise et l’Irak n’est plus, très loin de là, leur première préoccupation, même si 61% d’entre eux estimaient en janvier qu’une guerre qui leur a coûté des centaines de milliards et la vie de plus de 4.200 soldats n’en valait pas la peine, selon un sondage. Les enquêtes montrent aussi que les Américains souscrivent à l’avis de M. Obama selon lequel leurs soldats sont mieux employés en Afghanistan, premier front du combat contre l’extrémisme selon le nouveau président. Mais c’est à présent la taille de la force résiduelle restant après le 31 août 2010 qui semble poser problème aux propres amis démocrates de M. Obama. l