Interrogatoires – Obama et la CIA font taire leurs divergences

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Le président américain Barack Obama et le directeur de la CIA Leon Panetta ont fait taire lundi leurs divergences sur la publication de notes rendant compte des méthodes d'interrogatoires employées par l'agence américaine sous l'administration de George Bush.


 Obama a visité lundi le siège de la CIA et assuré le personnel de l’agence de son soutien total, recevant une ovation du millier d’employés venus l’accueillir. Cette visite visait à faire taire les dissonances entre la Maison blanche et la CIA après l’annonce, la semaine dernière, de la publication de notes gouvernementales émises sous la présidence de George Bush autorisant les interrogatoires musclés de prisonniers soupçonnés de terrorisme. „Je sais que les derniers jours ont été difficiles“, a dit Obama au personnel de la CIA. „Nous vivons une époque dangereuse.
 Je vais avoir besoin de vous plus que jamais.“ Leon Panetta, qui s’était opposé à la publication des notes de peur qu’elle expose les agents de la CIA à des sanctions, a assuré en retour Obama du soutien et de la loyauté de l’agence. Il a promis que la CIA respecterait l’interdiction formulée par Obama de recourir à des pratiques d’interrogatoires musclées. Parmi les méthodes utilisées sous la présidence de George Bush figure le „waterboarding“, une pratique consistant à infliger un simulacre de noyade à la personne interrogée. D’après une note du ministère américain de la Justice, rendue publique dimanche par le New York Times, les interrogateurs de la CIA ont eu recours à cette pratique à 183 reprises sur Khalid Sheik Mohamed, le ceerveau des attentats du 11 septembre 2001, et à plus de 80 reprises sur un autre membre présumé d’Al Qaïda.
Obama a justifié la publication des notes par le fait que leur caractère confidentiel avait déjà été largement mis à mal par des indiscrétions. Outre les inquiétudes de la CIA, Obama avait provoqué la colère des associations de défense des droits de l’homme en assurant que les agents de la CIA ne seraient pas poursuivis pour avoir recouru à des méthodes d’interrogatoires contestables.
L’ancien vice-président Dick Cheney a pour sa part jugé dérangeant qu‘Obama n’ait pas demandé aussi la publication de notes montrant le succès et l’efficacité des interrogatoires, un point contesté par des experts.