Grèce: manifestations prévues lundi faisant craindre de nouvelles violences

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De nouvelles manifestations attendues lundi laissaient craindre une poursuite de la vague de violences urbaines qui secoue les principales villes de Grèce depuis la mort d'un adolescent de 15 ans tué par un policier samedi soir à Athènes.

 Le parti communiste (KKE) a appelé à une manifestation lundi matin dans le centre de la capitale pour préparer une grève générale de 24 heures organisée mercredi par les principaux syndicats et prévue de longue date. Au cours de la manifestation, les militants devraient dénoncer „l’arbitraire de la police“. La Coalition de la gauche radicale (Syriza) a appelé de son côté à une autre protestation en fin d’après-midi devant les locaux de l’Université, située au coeur d’Athènes.
Les professeurs des établissements supérieurs ont lancé de leur côté une grève de trois jours, renouvelable, pour dénoncer les circonstances de la mort d’Andréas Grigoropoulos, 15 ans. Plusieurs universités d’Athènes et de Salonique (nord), occupées par les étudiants, seront fermées pour au moins deux jours, ont annoncé leurs rectorats.
A Salonique (nord) des manifestations sont également prévues lundi en fin d’après-midi.
Un calme relatif régnait lundi matin dans la capitale et dans les autres villes grecques secouées la veille par des violences qui ont fait une vingtaine de blessés pendant des manifestations organisées après la mort samedi soir d’Andréas Grigoropoulos, 15 ans, tué par les balles d’un policier. De petits groupes de jeunes étaient toujours retranchés lundi dans l’enceinte de l’Ecole Polytechnique et à la faculté d’Economie d’Athènes, situées près du quartier d’Exarchia, dans le centre, où l’adolescent a été tué. Dimanche, plusieurs magasins, banques et voitures situés sur l’avenue Alexandras, où se trouve le siège du quartier général de la police, avaient été incendiés pendant une manifestation d’environ 5.000 personnes. Le défilé avait dégénéré en bataille rangée entre policiers et jeunes. Treize policiers et six personnes avaient été légèrement blessés tandis qu’une vingtaine étaient interpellées. Des affrontements avaient également eu lieu dimanche à Salonique, où pendant une manifestation de 2.000 personnes. Des commerces, banques et voitures avaient été endommagés par des groupes de jeunes. Le même scénario s’était produit à Patras (sud-ouest) où un policier a été roué de coups par de jeunes manifestants et hospitalisé. Partout, les jeunes en colère s’en sont pris aux voitures, aux commerces, aux banques, les attaquant à coups de pierre et les incendiant avec des cocktails molotov. Les forces de l’ordre ont répondu en les dispersant à l’aide de gaz lacrymogènes. Samedi soir, Andreas Grigoropoulos, membre d’un groupe d’une trentaine de jeunes gens qui lançaient des pierres et des objets contre un véhicule des forces de l’ordre avait été tué par un policier qui avait tiré trois balles dans sa direction.
Le policier avait été arrêté dimanche pour „homicide volontaire“ tandis qu’un second policier qui l’accompagnait était appréhendé pour „complicité“. Une autopsie devrait être pratiquée par un médecin légiste lundi, selon une source judiciaire.
Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a assuré qu’il n’y aurait „aucune indulgence“ envers le ou les responsables de la mort de l’adolescent, dans une lettre de condoléances à sa famille.