Grèce: les socialistes en tête, perspective de majorité absolue pour Papandréou

Grèce: les socialistes en tête, perspective de majorité absolue pour Papandréou

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Le parti socialiste grec Pasok de Georges Papandréou a remporté dimanche les législatives anticipées avec la perspective de majorité absolue au Parlement, face aux conservateurs de Costas Caramanlis au pouvoir depuis cinq ans, selon les premiers sondages à la clôture du scrutin.

Le Pasok remporte de 39,5 à 44% des voix, selon les sondages de sept instituts grecs diffusés par les chaînes de télévision. Cela lui assurerait une majorité absolue au Parlement, de 151 à 159 sièges sur 300. Des centaines de sympathisants du Pasok étaient massés en début de soirée devant le siège du parti et ont manifesté leur joie en déclenchant des cornes de brume dès l’annonce des sondages, a constaté l’AFP. Mais une cadre du Pasok, Fofi Gennimata, a indiqué à la télévision Skaï qu’il fallait „attendre les premier résultats officiels pour savoir „si son parti „obtient la majorité absolue“. La Nouvelle Démocratie (ND) du Premier ministre sortant Costas Caramanlis enregistre, selon ces sondages, une cuisante défaite, obtenant de 34,3% à 37,3% des voix, avec de 94 à 100 sièges, contre 151 dans le parlement sortant. Il s’agit du pire score de la ND depuis plus de 20 ans. La droite a perdu au moins un cinquième de ses électeurs de 2007, dont plus de la moitié ont voté en faveur du Pasok. Dès l’annonce de ces estimations, un des ténors de la ND, Vassilis Mihaloliakos, a „demandé pardon à nos électeurs“ pour „n’avoir pas évité les erreurs qui nous ont conduits à la défaite“, dans une déclaration à la télévision. Le Pasok a fait quant à lui le plein de ses voix et a bénéficié d’un bon report des voix d’électeurs de la coalition de gauche radicale du Syriza. L’extrême droite (Laos) serait en hausse par rapport à son score de 3,8% en 2007, qui l’avait fait entrer au Parlement pour la première fois depuis le rétablissement de la démocratie en 1974, en obtenant de 5% à 6% des voix. Selon les instituts de sondages, de nombreux électeurs sont restés indécis jusqu’au bout, votant largement pour les petits partis. Face à la dégradation des finances publiques et après une série de scandales de corruption qui ont affaibli son gouvernement, M. Caramanlis, 53 ans, a convoqué en septembre ces élections anticipées à mi-terme de son mandat pour tenter de s’assurer d’un consensus large afin de pouvoir adopter des mesures d’austérité. De son côté, Georges Papandréou, 57 ans, président de l’Internationale socialiste, a fait campagne en promettant un soutien aux bas revenus, la relance de l’économie et la lutte contre la corruption. La victoire de cet héritier d’une dynastie de centre-gauche, fils du fondateur du Pasok, Andréas, marquerait le retour des socialistes après deux défaites en 2004 et 2007, face à M. Caramanlis. „Ensemble nous pouvons changer la Grèce. Nous voulons le faire, nous pouvons le faire et nous le ferons“, a déclaré M. Papandréou en votant dans une banlieue d’Athènes. Après avoir voté à Salonique (nord), M. Caramanlis avait lui appelé les Grecs à „prendre une décision responsable pour décider d’une issue sûre à la crise“. Près de 10 millions d’habitants étaient appelés aux urnes et la participation, dans un pays où le vote est en obligatoire en principe, a atteint 82% selon les sondages des chaînes de télévision.