Grèce: bilan matériel \“catastrophique\“ des destructions et pillages

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Les dégâts des violences provoquées urbaines en Grèce par des jeunes en colère, après la mort d'un adolescent tué par un policier, sont \"catastrophiques\", selon les autorités et les commerçants.

 Jamais, de mémoire récente, Athènes n’avait connu de telles scènes de pillage et de vandalisme „Les dégâts sont incalculables, c’est une catastrophe“, a souligné sur une radio le maire-adjoint d’Athènes, chargé de la voirie. Des jeunes ont semé le chaos sur une vaste étendue de la capitale, de la populaire place Omonia jusqu’aux magasins du quartier chic de Kolonaki qui abrite ambassades et bureaux de politiciens. Les pillards, beaucoup d’entre eux immigrés selon la police, prenaient tout ce qu’ils trouvaient, vêtements, bijoux, armes de collection, morceaux de viande, ont rapporté les médias et des journalistes de l’AFP. „La municipalité a déployé dès les premières lueurs du jour mardi tous les services de nettoyage disponibles pour remettre en état les grandes artères du centre-ville dévastée. Mais nous craignons les conséquences pour l’image de l’Athènes touristique“, s’est inquiété le maire adjoint. Le maire d’Athènes, Nikitas Kaklamanis, a affirmé après trois jours de violences que la ville était victime d’une „diffamation internationale“ avant les fêtes de Noël.
„Au moment ou nous nous organisions face à la crise financière internationale, l’auto-destruction est tombée sur notre ville“, a déploré M. Kaklamanis.
La mairie a offert une année de dispense de taxes municipales aux sinistrés.
Lundi, le service des sapeurs-pompiers a indiqué que les incendies avaient dévasté 49 bâtiments de bureaux, 47 boutiques, 14 succursales de banques, 20 voitures et trois bureaux de ministères, sans compter le manque à gagner des commerces à la veille de Noël. La première banque du pays, la Banque nationale de Grèce, a annoncé qu’elle soutiendrait les commerçants par un moratoire d’un an sur le recouvrement de leurs dettes, et leur proposerait des prêts avantageux pour la réparation de leurs magasins et le renouvellement des stocks. La police est rarement intervenue pour arrêter le vandalisme, lançant de loin des gaz lacrymogènes, envoyant plusieurs personnes à l’hôpital, ce qui a déclenché un flot de critiques et des accusations d’incompétence par les médias et l’opposition.
Le ministre de l’Economie, Georges Alogoskoufis, a rencontré mardi sa collègue de l’Emploi, Fani Palli-Petralia, pour discuter de mesures de compensation pour les propriétaires de commerces et leurs employés. A Salonique, au moins 69 boutiques ont été pillées et 14 endommagées par le feu.
La chambre de commerce locale a ouvert une ligne rouge pour les demandes de réparations.
„L’Etat doit sauvegarder la propriété de ses citoyens qu’il ont acquis avec peine, il est obligé d’assurer aux jeunes Grecs un meilleur avenir“, a déclaré le président de la chambre de commerce, Michalis Zorpidis.