GB/Etudiants français tués: début du procès des meurtriers présumés à Londres

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Le procès des deux Britanniques accusés du meurtre sauvage de deux étudiants français en juin 2008 à Londres, s'est ouvert mercredi devant un tribunal de la capitale britannique, en présence de parents des victimes.


Daniel „Dano“ Sonnex, 23 ans, et son complice présumé, Nigel Edward Farmer, 34 ans, sont accusés de meurtre, séquestration, cambriolage et incendie volontaire. Ils ont plaidé non coupable à l’automne de tous les chefs d’accusation, pour lesquels ils encourent la réclusion à perpétuité. Peu après l’ouverture de l’audience, l’avocat de Daniel Sonnex a annoncé que son client avait décidé de plaider coupable de cambriolage (deux téléphones portables, une carte bancaire et deux consoles de jeux portables). Il n’a en revanche pas changé de position sur les autres chefs. L’audience a débuté mercredi en milieu de matinée devant le tribunal de l’Old Bailey, au centre de Londres. Le procès, dont les débats sur le fond devraient commencer vendredi, est prévu pour durer jusqu’à fin mai avec un verdict qui est attendu au plus tard le 5 juin, a annoncé le juge Saunders. Assis sur le même banc dans un box situé face au juge, les deux accusés étaient séparés par deux officiers. Daniel Sonnex, cheveux noirs courts et fin collier de barbe, est apparu très amaigri par rapport aux audiences de l’automne. Vêtu d’un costume noir, d’une chemise blanche et d’une cravate noir et blanc, il a fouillé du regard la galerie réservée au public et n’a pris la parole que pour dire qu’il plaidait „coupable“ de cambriolage. Il avait été décrit comme „dangereux“ par Scotland Yard dans un avis de recherche.
En revanche, son complice présumé –chemise bleu pâle, pantalon et cravate sombres– ne s’est pas exprimé. Chômeur sans domicile fixe, il s’était livré à la police peu après les meurtres. Il avait été arrêté puis immédiatement hospitalisé pour des brûlures aux bras et aux mains, laissant penser qu’il se trouvait sur les lieux du drame. La sélection des 12 jurés a débuté en milieu de journée. Olivier Ferez et Françoise Villemont, les parents de Gabriel Ferez, et le père de Laurent Bonomo, étaient présents dans la salle d’audience, à quelques mètres seulement du box des accusés. Les familles sont „vraiment anxieuses. (…) Ca va être pénible, les premiers jours vont être très, très, très, très pénibles, parce qu’il y a certaines preuves qui vont sortir qui vont à mon avis être déplaisantes à voir“, a déclaré Marie-Claire Sparrow, avocate londonienne de Mme Villemont et des parents de Laurent Bonomo, à des journalistes devant le tribunal. Selon elle, l’accusation va notamment montrer des photographies des victimes qui vont être „atroces et pénibles“. Les familles „veulent savoir le pourquoi du comment. Elles ne comprennent pas comment deux enfants qui étaient des bons gamins, des gosses parfaits, puissent se faire massacrer comme ça avec une violence pareille“, a-t-elle ajouté.
Les corps de Gabriel Ferez et Laurent Bonomo, tous deux âgés de 23 ans, avaient été retrouvés le 29 juin 2008 dans le studio loué par ce dernier à Sterling Gardens, dans le quartier de New Cross (sud-est de Londres). Ils avaient été ligotés, bâillonnés et lacérés de plus de 240 coups de couteau au total sur le cou, le dos, le torse et la tête, avant que le studio ne soit incendié vraisemblablement pour tenter d’effacer des preuves.