France/Trois enfants meurent dans l’incendie de leur appartement près de Lyon

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Trois enfants âgés de 5 à 8 ans ont trouvé la mort samedi matin dans l'incendie à l'origine inconnue de leur appartement de Saint-Priest (Rhône) dans la banlieue de Lyon, suscitant une vive émotion dans le quartier.

 Les deux soeurs aînées et un de leurs petits frères ont péri lors du sinistre qui a fait également deux blessés graves: le père des enfants, brûlé aux mains, ainsi que leur grand-mère, qui a été intoxiquée, ont été hospitalisés, tout comme la mère, plus légèrement atteinte. Deux autres garçons du couple, âgés de 4 et 2 ans, sont en revanche sains et saufs. Ils ont été transportés à l’hôpital mère-enfants de Lyon pour être pris en charge par une cellule psychologique. La cause de l’incendie, qui s’était déclaré un peu avant O8H40 et qui a été maîtrisé en „environ un quart d’heure“, selon les pompiers, n’était pas connue samedi en début d’après-midi. Au pied de l’immeuble, qui date des années 60, un bloc de quatre étages peint en gris clair, une centaine de personnes, majoritairement des femmes, certaines portant le foulard, sont rassemblées, souvent en larmes. Elles regardent, hébétées, cette grosse tâche noire, béante, au dernier étage: la chambre où les trois enfants ont péri, et une autre fenêtre, plus petite, au contour également noirci. Malgré le froid, tous restent là, cherchant à comprendre. Un policier vient leur expliquer que l’enquête seule permettra de déterminer les causes du sinistre. „Ce sera long“, prévient-il avant d’inviter les gens „à rentrer chez eux“. En vain.
Martine David, maire (PS) de Saint-Priest, venue sur place, est violemment interpellée par un jeune du quartier, très en colère: „Vous leur avez refusé un appartement plus grand. Une famille de cinq enfants, dans un F3! C’est votre faute“. L’élue, escortée d’un adjoint, quitte les lieux, en larmes. Un peu plus tard, surmontant son émotion, elle fera part de son désarroi. „C’était une famille locataire de l’OPAC“ (Office HLM), explique une voisine, Nora Othman, conseillère municipale, très connue dans le quartier. „Les gens réagissent très fort parce qu’ici, dans ce quartier, nous sommes comme une famille. Nordène, Linda et Yacine, ces enfants qui sont morts, nous les avons vus jouer, nous les avons gardés, nous sommes tous bouleversés“. „Ce sont des jeunes voisins qui, alertés par les cris venant de l’intérieur de l’appartement et la fumée, ont donné l’alerte et qui ont tenté d’intervenir“, explique-t-elle.
Selon elle, c’est grâce à eux si les deux plus jeunes, „Mohamed Amin et Jawed ont pu être sauvés“. Une autre voisine, anonyme, raconte en pleurant, une mésaventure survenue au jeune Yacine, décédé: „Il y a trois mois, il était tombé de son balcon, au quatrième étage, et il n’avait rien eu! Et maintenant, il est mort…“