/ France/"Pass contraception" : bientôt dans 90 lycées de Poitou-Charente

„Cette action est préparée depuis trois ans et a l’accord de tous les partenaires“, a déclaré Mme Royal vendredi à Poitiers, en soulignant „la détresse et le drame humain que représentent les avortements sur les jeunes filles“.
Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, lui, s’est prononcé contre. „L’éducation n’a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur“, a-t-il estimé jeudi. „Je le mets au défi d’interdire“, a lancé l’ancienne ministre socialiste déléguée à l’Enseignement scolaire (1997-2000) puis à la Famille (2000-2002). Symboliquement, l’élue a tenu à porter elle-même le premier colis au lycée professionnel „Le Dolmen“ de Poitiers, vendredi, en présence de nombreux journalistes.
Au total 1.400 colis comprenant un pass contraception et des préservatifs, seront expédiés dès lundi par la poste à 90 lycées dotées d’infirmières scolaires.
Pour Tiffany et Dina, deux lycéennes de 17 ans, „c’est une bonne chose, cela va aider les jeunes, ça sera plus facile car l’infirmière, on la connait plus que le médecin“.
Marina, leur camarade de 18 ans, s’étonne un peu car, dit-elle, „le planning familial existe à l’école et tout est pris en charge“. Isabelle Duponteil, infirmière scolaire au lycée Kyoto de Poitiers, voit qunat-à-elle le pass comme „un outil supplémentaire pour lutter contre les grossesses précoces et non désirées“. Cette responsable syndicale au SNICS-FSU, reçoit régulièrement des „jeunes filles en détresse“. Pour elle, „il n’est pas question d’encourager la contraception, ni de se substituer au rôle parental, mais de répondre à des situations ponctuelles“. La Fédération des parents d’élèves (FCPE) de la Vienne s’est dite „favorable“ au projet qui „associe l’enfant aux décisions“. „Il vaut mieux de la prévention qu’un avortement qui occasionne d’énormes dégâts pour l’adolescente et sa famille“, soutient Isabelle Siroy, en charge de la communication départementale.
Reste à savoir ce que feront les infirmières scolaires de cet outil qui „permet d’apporter des solutions mais n’a pas l’aval de la hiérarchie“, comme le dit Mme Duponteil.
Ségolène Royal pense que les infirmières „feront au mieux parce que c’est leur métier, leurs convictions“. Cette mère de quatre enfants espère même que le pass sera „généralisé sur tout le territoire national“, en faisant valoir qu’il y a chaque année en France, 10.000 grossesses précoces chez les jeunes filles de moins de 17 ans. Le „pass contraception“, gratuit, se présente comme un carnet de chèques restaurant avec des tickets pour une visite chez un médecin et chez un gynécologue ainsi qu’un bon d’échange en pharmacie pour un moyen contraceptif – le tout pour une valeur totale de 144 euros. L’opération représente un coût de 400.000 euros pour la région Poitou-Charente.
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