France/Mme Pécresse arrête la liste des 20 premières universités autonomes

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La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a arrêté mercredi la liste des 20 premières universités qui accéderont à l'autonomie au 1er janvier 2009.

 Cette liste qui devait être annoncée jeudi matin a été diffusée par le Parisien sur son site internet, et confirmée par le ministère. A partir du 1er janvier 2009, 20 universités pilotes, sur les 85 existantes, vont devenir autonomes et pourront ainsi gérer leur budget elles-mêmes. Les 20 universités concernées sont Aix-Marseille 2, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand 1, Corte, Limoges, Lyon 1, Marne-la-Vallée, Montpellier 1, Mulhouse, Nancy 1, Paris 5, Paris 6, Paris 7, La Rochelle, Saint-Etienne, Strasbourg 1, Strasbourg 2, Strasbourg 3, Toulouse 1 et l’université technologique de Troyes. Au total 35 universités ont été auditées par l’IGAENR (Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche). Le ministère en lien avec le ministère des Finances en a ensuite choisi 20 selon quatre critères: les ressources humaines, les finances, le patrimoine, la gestion des systèmes d’information. En avril, Valérie Pécresse avait promis aux présidents d’universités une dotation de 250.000 euros supplémentaires au titre du dernier trimestre 2008, pour chaque université devenue autonome au 1er janvier 2009. La loi sur l’autonomie des universités aussi appelée „loi libertés et responsabilités des universités“ (LRU) du 11 août 2007, prévoit que, dans un délai de cinq ans, toutes les universités accèdent à l’autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines et qu’elles puissent, à leur demande, devenir propriétaires de leurs biens immobiliers. Le texte de loi modifie également la procédure de recrutement des personnels et enseignants-chercheurs, en permettant notamment au président d’embaucher des contractuels.
Le président sera par ailleurs élu pour un mandat renouvelable de quatre ans par un conseil d’admistration resserré comprenant entre 20 et 30 membres, dont sept à huit personnalités extérieures à l’établissement. Cette mesure a d’ailleurs déjà été adoptée par l’ensemble des 85 universités en février 2008, une première étape vers le processus d’autonomie. La loi élargit également les possibilités offertes aux universités de recourir à des fonds privés, notamment par le biais de création de „fondations universitaires“ dont les ressources proviennent des donations, legs ou mécénat. Cette disposition, ajoutée à la possibilité offerte aux présidents de désigner les personnalités extérieures siégeant au conseil d’administration, avait cristallisé les inquiétudes. En novembre, plusieurs mouvements étudiants avaient exprimés leur désaccord avec la loi. Les syndicats étudiants avaient dénoncé un „désengagement financier de l’Etat“ et une „privatisation“ des universités“. L’Unef, principal syndicat étudiant, avait estimé que la loi sur l’autonomie des universités, „porte en elle de nombreux dangers pour l’université publique: désengagement de l’Etat, concurrence accrue entre établissements, précarisation des personnels, dépendance des universités aux financeurs privés“.